La Commission d’État enquête sur les conséquences de l’évolution de la population en 2050

Une commission d’État examinera les conséquences de l’évolution démographique jusqu’en 2050. La ministre des Affaires sociales et de l’Emploi Karien van Gennip (CDA) l’a annoncé mercredi à une lettre à la Chambre des représentants† La Commission d’État pour l’évolution démographique 2050 doit émettre des avis sur les conséquences sociales, entre autres, de la croissance démographique, du vieillissement et de la migration. Le comité doit présenter des scénarios futurs et leurs conséquences pour la société, et donner des avis sur la politique gouvernementale.

Selon le cabinet, un tel comité est nécessaire car la société peut changer de plus en plus jusqu’en 2050. La population augmentera – avec une population attendue de 17 à 22 millions de personnes – et il y aura relativement plus de personnes âgées et de personnes issues de l’immigration. Ces changements peuvent avoir des conséquences sociales majeures : le marché du logement peut changer parce que le nombre de ménages d’une personne augmente, parce que les personnes âgées continuent à vivre de façon autonome plus longtemps après le décès de leur conjoint.

Les changements démographiques ont aussi des conséquences sur le travail, selon le ministre. Le resserrement actuel du marché du travail pourrait s’accentuer en raison du vieillissement de la population. Non seulement un nombre relativement important de personnes quittent le marché du travail à peu près au même moment, mais l’augmentation du nombre de personnes âgées fera également augmenter la demande de soins – et ce secteur est déjà aux prises avec des pénuries de personnel.

Politique future

Les gouvernements actuels et futurs peuvent répondre à ces conséquences, écrit Van Gennip. Non seulement en influençant des facteurs démographiques, tels que le taux de natalité et de mortalité ou la migration, mais aussi en élaborant d’autres politiques. Par exemple dans le domaine des changements de comportement, comme la promotion d’un mode de vie sain. Ce serait aussi une option pour inciter les femmes et les personnes âgées à travailler (plus ou moins longtemps).

Van Gennip déconseille au comité d’envisager des mesures pour augmenter les taux de natalité. Comme il faut beaucoup de temps aux nouveau-nés pour entrer sur le marché du travail, cela ne résout pas les problèmes à court terme. Il y a peu de chances que ces mesures changent les problèmes du marché du travail jusqu’en 2050, en effet : parce que ces enfants ont besoin d’éducation et de garde d’enfants, ils peuvent en fait accroître la pénurie sur le marché du travail à court terme.

Plus peut être fait dans le domaine de la migration, dit le ministre. Une politique «consciente, active et sélective» serait une véritable option, mais elle devrait être considérée comme «conservation et sortie». Par exemple, les effets de la migration sur les soins, le logement, l’éducation, la sécurité publique et le soutien aux migrants dans la société doivent être pris en compte.

En 2018, la Chambre des représentants a voté en faveur d’une motion qui plaidait pour une telle commission d’État. On ne sait pas encore qui y prendra place. Le comité commencera ses travaux après l’été.



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