La CIA mise en examen pour espionnage de journalistes et d’avocats lors de visites à Julian Assange

Un groupe de journalistes et d’avocats a poursuivi la CIA et l’ancien chef de la CIA Mike Pompeo pour les avoir prétendument espionnés. Cela s’est produit, selon les plaignants, lors de visites au fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, à l’ambassade d’Équateur à Londres.

La CIA aurait violé le droit à la vie privée des journalistes et avocats américains sous Pompeo, plus tard secrétaire d’État sous Donald Trump. Ils doivent remettre leurs téléphones portables et leurs ordinateurs portables lors de leurs visites à l’ambassade d’Equateur. Les données de leurs téléphones et ordinateurs auraient ensuite été copiées par une société de sécurité engagée par l’Équateur et transmises aux services de renseignement. Cela viole la Constitution américaine, a déclaré Richard Roth, l’avocat représentant les plaignants. Parmi eux figurent le journaliste d’investigation John Goetz (dont ARD) et l’auteur et journaliste Charles Glass (dont The New York Times Review of Books).

Le ministère américain de la Justice veut juger Assange, 51 ans, fondateur de WikiLeaks, pour, entre autres, publication de documents secrets militaires et espionnage, pour lesquels il peut être condamné à un maximum de 175 ans de prison. L’Australien aurait causé la mort d’informateurs des forces armées américaines en divulguant des documents confidentiels, ont indiqué les États-Unis. Assange s’est longtemps caché à Londres dans l’ambassade d’Equateur, où il a reçu ses avocats et journalistes et a eu deux enfants avec son ancienne avocate Stella Morris.

En 2019, il a dû quitter l’ambassade. Il est depuis incarcéré dans une prison de Londres. Le gouvernement britannique a accepté son extradition vers les États-Unis plus tôt cette année. Assange a fait appel devant la Cour suprême de Londres pour empêcher cela.

La CIA, qui a refusé de commenter le procès intenté à New York, n’est pas autorisée par la loi à collecter des renseignements sur les citoyens américains. Un procès équitable aux États-Unis n’est plus possible, selon l’avocat Roth. Il estime que la demande d’extradition devrait être retirée.



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