La Chine et les États-Unis s’accordent sur la répression du commerce du fentanyl


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La Chine a accepté de sévir contre les entreprises exportant des produits chimiques utilisés pour fabriquer du fentanyl, un opioïde synthétique mortel, dans le cadre d’un accord qui sera conclu lorsque Joe Biden et Xi Jinping se rencontreront cette semaine, selon des personnes proches des négociations.

L’accord devrait être l’un des nombreux accords issus du sommet de San Francisco mercredi, la deuxième réunion de Biden et Xi en tant que dirigeants, alors que les deux parties tentent de stabiliser les relations américano-chinoises qui sont tombées à leur pire état depuis quatre décennies.

Cela marquerait une réussite importante pour l’administration Biden, qui a cherché à lutter contre la prolifération du fentanyl, une drogue 50 fois plus puissante que l’héroïne et qui a été associée à des centaines de milliers de décès aux États-Unis.

Biden et Xi devraient se rencontrer pendant quatre heures avant le forum de coopération économique Asie-Pacifique. Ils devraient discuter d’une série de questions, notamment les tensions autour de Taiwan, le comportement coercitif de la Chine en mer de Chine méridionale et les inquiétudes de Pékin concernant les contrôles américains sur les exportations destinés à ralentir sa modernisation militaire.

Les dirigeants devraient également accepter de rouvrir les canaux de communication militaires que Pékin avait fermés après la visite à Taiwan de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, en août 2022.

Le Pentagone a fait pression pour rouvrir ces canaux alors que les États-Unis s’inquiètent de plus en plus du comportement risqué des avions de combat chinois s’approchant des avions de surveillance pilotés par les États-Unis et leurs alliés au-dessus de la mer de Chine méridionale.

Ce sommet marque la première visite de Xi aux États-Unis depuis avril 2017, lorsqu’il avait rencontré le président de l’époque, Donald Trump, en Floride.

Les responsables américains et chinois mettent la touche finale à l’accord sur le fentanyl, qui, espèrent les États-Unis, permettra d’endiguer le flux de précurseurs chimiques vers le Mexique, où les cartels de la drogue fabriquent cet opioïde.

Pékin avait déjà réprimé la fabrication et l’exportation de fentanyl, mais les entreprises chinoises ont réagi en vendant leurs précurseurs chimiques au Mexique.

Le mois dernier, le Trésor américain a imposé des sanctions à 25 personnes et entités chinoises dans le but de perturber ce qu’il prétend être un réseau impliqué dans la fabrication et la distribution de fentanyl, de méthamphétamine et d’ingrédients pour fabriquer de l’ecstasy.

Le ministère de la Justice a également dévoilé huit actes d’accusation contre des entreprises et des dirigeants chinois prétendument liés au trafic de drogue.

Pékin avait refusé de limiter le commerce de précurseurs chimiques, qui ont également des utilisations légitimes, parce que les États-Unis ont refusé de lever les sanctions imposées sous Trump contre un institut de police chinois lié à un laboratoire de lutte contre les stupéfiants.

L’accord sur le fentanyl serait une victoire pour Biden, qui a fait de la lutte contre la crise des opioïdes une priorité alors qu’il se prépare pour une élection présidentielle l’année prochaine au cours de laquelle il affrontera probablement à nouveau Trump.

La nouvelle de l’accord sur les exportations de précurseurs du fentanyl a été rapportée pour la première fois par Bloomberg. La Maison Blanche et l’ambassade de Chine à Washington n’ont pas répondu aux demandes de commentaires.



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