la chatte

L’utilisation du mot “chatte” comme juron est de retour. Je pense que je l’ai entendu pour la dernière fois dans les années 1990. Ça devait être le Korenmarkt à Arnhem, un vrai endroit où les gens pouvaient se trouver la chatte à haute voix. Mais il se pourrait aussi qu’il n’ait jamais disparu et qu’il se trouve quelque part dans un gouffre dans l’Est-Nord Brabant s’est attardé et refleurit.

Mark van den Oever, le contremaître de la Farmers Defence Force (FDF) l’a utilisé très naturellement à quelques reprises dans une interview avec deux journalistes chattes de de Volkskrant† Un bon nombre de lecteurs étaient mécontents que leur journal donne libre cours à quelqu’un qu’ils détestent, mais ces connards ne savent rien des nouvelles et des appâts à clics. Parce que ce que Van den Oever débitait était digne d’intérêt.

Nous devons tenir compte de beaucoup plus d’actions d’agriculteurs, telles que couper l’approvisionnement alimentaire, bloquer des autoroutes dans les zones Natura 2000 ou vers Schiphol, et il n’est pas inconcevable que “beaucoup plus d’agriculteurs” se rendent au domicile des ministres.

La ministre Christianne van der Wal (Nature et azote, VVD) a déclaré la semaine dernière, alors que sa maison était entourée d’agriculteurs en colère, que ses enfants tremblaient sur le canapé. Interrogé par les chattes de Volkskrant sur ce que Mark van den Oever en pensait, il a répondu qu’il pensait que ces enfants étaient des chattes. Un peu plus loin, il a trouvé des militants pour les animaux qui, par peur des représailles des agriculteurs, ne voulaient pas être nommés dans l’article, également celui de la chatte.

Je pense que Mark van den Oever pense que beaucoup de gens sont des chattes. Joueurs de football du PSV, Juifs qui ne se sont pas activement opposés à l’Holocauste, fonctionnaires qui contrôlent les émissions d’azote des agriculteurs… Ses propres enfants sont des minous. S’ils ont peur de quelque chose dont lui-même n’a pas peur, un gros chien de berger par exemple. Ou s’ils trouvent quelque chose de sale qu’il ne trouve pas sale, un gros bol de merde. Il pense aussi que les vaches qui ne donnent pas de lait pendant une journée sont celles de la chatte.

Quelques jours avant de recevoir la chatte de Volkskrant dans sa cour à Sint Hubert, il était encore hospitalisé avec une méningite parmi toutes les autres chattes. Il a annoncé que l’heure était venue pour vous. Ses agriculteurs en ont fini avec les mesures d’azote. Lui-même ne souffre guère car il est principalement en cochons, betteraves à sucre, poires et sapins de Noël, un vrai fermier de chatte.

Marcel van Roosmalen écrit ici une chronique d’échange avec Ellen Deckwitz.



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