La chasse au réseau de désinformation de la Russie et de la Chine commence à partir de Copasir


La boîte de Pandore doit être découverte. C’est celui du réseau d’agents russes, aujourd’hui surtout, mais aussi chinois, en action déguisée en Italie. Prêt à payer, à soutenir, à offrir une amitié autoproclamée tant que vous obtenez des informations précieuses. Le viseur pointe désormais vers une option alternative, désormais plus gourmande à l’heure de la totalisation de l’information numérique et de l’infodémie conséquente (du vocabulaire Treccani : « Circulation d’une quantité excessive d’informations, parfois mal filtrées, qui rend difficile l’orientation sur un sujet spécifique en raison de la difficulté d’identifier des sources fiables « ). L’objectif russe et chinois s’appelle la propagande. Déguisé, bien sûr, en information.

Le déménagement de Copasir

Le Comité de surveillance de la sécurité de la République, dirigé par Adolfo Urso (Fdi), a pris une décision sans précédent. Les effets et les résultats sont à voir. Mais l’acte politique est à noter : Urso, en substance, annonce des « aperçus » sur les activités de désinformation menées par les Russes et les Chinois, rappelle-t-il, en Italie. Les investigations doivent aller le plus loin possible dans la pollution de l’objectivité de l’information journalistique. Avec la garantie, le président du Copasir jure, de ne jamais remettre en cause la liberté de la presse. Sur le sujet, également à l’attention de la Commission de surveillance de la Rai, la commission parlementaire a déjà entendu mardi dernier le directeur de l’Aise, Giovanni Caravelli. Le 11 mai, ce sera au tour du réalisateur d’Aisi, Mario Parente ; le lendemain du PDG de Rai, Carlo Fuortes; le 18 mai, ce sera au tour du président de l’Agcom, Giacomo Lasorella.

Interaction avec les services d’information et de sécurité

Le contre-espionnage, cœur opérationnel de la chasse aux agents étrangers hostiles en Italie, est en charge d’Aisi. L’Aise surveille les actions étrangères visant l’Italie. Ainsi, le conflit russo-ukrainien modifie également l’agenda de travail des services secrets, dont le Dis (département de l’information et de la sécurité) dirigé par Elisabetta Belloni. L’analyse du renseignement et les rapports de nos agences sur les influences russes et chinoises sur les médias ont un objectif principal, sinon unique : protéger la sécurité nationale. En théorie, même mis en danger par une série de fake news. Continu, de n’importe quelle sorte, pourrait continuer dans n’importe quelle direction. Les initiés savent bien comment des dizaines d’agents russes et chinois opèrent entre Rome et d’autres villes stratégiques. De différentes manières, toujours à des fins bien précises.

L’affaire Biot

Les hommes du Soleil Levant ont la force du nombre et des capitaux généreux à donner. Ils rapprochent universités et centres d’études, ils sont à la recherche de technologies, de projets industriels prestigieux, des secteurs comme la haute technologie et le spatial sont dans leur mire depuis des années. Les Russes, en revanche, préfèrent le côté politique et militaire. Ils contactent les sujets à impliquer apparemment par hasard, très souvent avec des faiblesses personnelles, ils deviennent généreux avec l’argent et d’autres besoins. Walter Biot, capitaine de frégate de la Marine nationale, était en force à l’Etat-major de la Défense, centre névralgique de l’information stratégique secrète et top secrète. Arrêté et actuellement jugé avec des accusations très graves, de mèche avec des agents russes selon l’accusation, il aurait volé et remis ses propres documents de l’OTAN. Ceux que Moscou voulait.

L’alarme de l’UE et la procédure secrète

Copasir accroît ainsi sa force politique. En juin, il partira en mission aux États-Unis, un mois après la visite du Premier ministre Mario Draghi à cette époque. Autorité politique maximale, rappelons-le, sur les services de renseignement et de sécurité, déléguée au sous-secrétaire Franco Gabrielli. L’action de la commission parlementaire, de formation bipartite, a aussi une prérogative particulière : le secret des réunions. De plus, l’enquête sur la désinformation n’apparaît pas d’un coup. Mais il fait suite, comme l’a expliqué Urso, aux 13 846 cas enregistrés de 2016 à aujourd’hui dans la base de données de la task force du service européen pour l’action extérieure (Eeas) de l’UE. Enquêter sur un pilier de la démocratie, les médias, est très délicat. Le mécontentement ne manquait pas. Mais si le journalisme, à commencer par la télévision, est pollué, conditionné ou même à la solde de nations hostiles, même dans le secret des actes du Copasir, le Parlement doit connaître toutes les dérives ou ingérences possibles.



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