La Chambre est d’accord avec l’accord qui facilite l’échange de prisonniers avec l’Iran : « Mais il n’y a pas d’automatismes là-dedans », prévient Van Quickenborne


METTRE À JOURLa session plénière de la Chambre a approuvé mercredi le projet de loi qui permet à la Belgique et à l’Iran de s’extrader mutuellement des prisonniers. Cela s’est produit avec 79 voix pour, 41 contre et 11 abstentions.

Concrètement, la Chambre a approuvé mercredi une proposition de loi du ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open Vld) et du Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld), alors ministre des Affaires étrangères par intérim, avec laquelle le Parlement donne sa bénédiction pour cinq actes internationaux . L’un porte sur un accord avec l’Iran sur le transfert des condamnés, que le gouvernement a conclu en mars.

Cet accord pourrait ouvrir la voie à un échange de prisonniers avec l’Iran, et est controversé car Téhéran ferait campagne pour la libération du faux diplomate iranien Assadollah Assadi, qui a été condamné à 20 ans de prison dans notre pays l’année dernière pour son implication dans un attentat à la bombe déjoué à Paris. . Le gouvernement belge fait pression pour la libération d’Olivier Vandecasteele, un employé d’une ONG belge qui est en prison à Téhéran depuis février.


Devis

Le Premier ministre et le ministre Van Quickenborne ont toujours défendu l’accord : les Belges emprisonnés à tort à l’étranger doivent être aidés, c’est le raisonnement.

L’approbation du traité a été difficile, en partie parce que les partis majoritaires Groen et Ecolo ont demandé des garanties supplémentaires, auxquelles Van Quickenborne a promis une forme de contrôle parlementaire. Plus tôt ce mois-ci, il y a également eu un briefing sur la sécurité de l’État pour les chefs de groupe à la Chambre. La conclusion y aurait été que le traité est absolument nécessaire pour calmer la situation autour d’Olivier Vandecasteele.

« Pacte du diable »

Le parti d’opposition N-VA s’est fermement opposé au texte. Le chef du groupe, Peter De Roover, a évoqué à plusieurs reprises un « pacte avec le diable » et affirme que la Belgique ouvre la porte au chantage du régime iranien, mettant encore plus de Belges en danger.

Avant le vote, le député MR Denis Ducarme avait déjà indiqué à Sudinfo qu’il ne participerait pas car il ne voulait pas voter contre sa conscience. Selon lui, Assadi sera gracié dès son arrivée en Iran. « D’autres pays ont déjà échangé des prisonniers avec l’Iran, mais ici on parle d’un terroriste », dit-il.

Denis Ducarme (MR) ne participera pas au vote. © BELGA

Le Premier ministre De Croo et le ministre Van Quickenborne ont toujours défendu l’accord : les Belges injustement emprisonnés à l’étranger doivent être aidés, c’est le raisonnement. De plus, le gouvernement suit les conseils des services de sécurité, a déclaré Van Quickenborne. Ils soutiennent que la menace iranienne pour les compatriotes augmenterait si l’accord n’était pas ratifié. De plus, l’approbation du traité ne signifie pas que la Belgique doit libérer Assadollah. « Il ne contient aucun automatisme », a précisé le ministre.

Le 4 juillet, la Sûreté de l’État a informé les chefs des factions de la Chambre à huis clos. Selon des initiés, il y a été dit que l’accord avec l’Iran est nécessaire pour calmer la situation autour d’Olivier Vandecasteele. L’homme serait enfermé dans des conditions inhumaines et serait en mauvais état.

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