La chambre du conseil de Gand reporte l’affaire ‘Eveline’, quatre victimes ne se constituent pas partie civile

Ils se sont répandus comme une traînée de poudre il y a un an et demi : les images nues du chanteur Stan Van Samang et les vidéos montrant comment le présentateur de radio Peter Van de Veire et le musicien Sean Dhondt se satisfont. Les trois BV avaient été victimes de catfishing, une forme d’escroquerie sur les réseaux sociaux.

Une certaine Eveline les avait contactés via Instagram. Elle a réussi à gagner leur confiance et, au fil du temps, à les convaincre d’envoyer des images d’eux-mêmes sexuellement explicites.

Après la diffusion des images, Stan Van Samang a été le premier à porter plainte avec constitution de partie civile, à la suite de quoi le parquet de Bruxelles a ouvert une information judiciaire. Il s’est avéré qu’Eveline n’était pas une jeune femme lascive, mais deux hommes : le GR de 27 ans de Gand et un ami de 22 ans de la Campine sont tombés sur la lampe en octobre 2020 parce qu’ils avaient laissé des traces en ligne.

Entre-temps, l’enquête est terminée. L’affaire est passée aujourd’hui devant la chambre du conseil de Gand, qui doit statuer sur leur saisine. L’audience a été immédiatement ajournée parce que la défense a demandé un complément d’enquête. Nathalie Buisseret et Isabelle Slaets, les avocates qui représentent cinq victimes et l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, demandent également des recherches complémentaires.

Pas pour la première fois

GR a avoué les faits après son arrestation. L’étudiant n’aurait pas agi pour de l’argent, mais parce qu’il aime les beaux hommes. R. étudiait à la LUCA School of Arts de Gand et y aurait également fait des victimes. Au moins trois victimes se sont alors rendues à la police, selon l’université des sciences appliquées, et l’homme s’est par la suite vu interdire de poursuivre ses études à l’école. Par le passé, le procureur de Dendermonde a déjà groupé cinq dossiers contre GR en vue d’une médiation pénale. Cela a été « terminé avec succès » en 2018, de sorte que l’homme n’a pas eu à comparaître devant le tribunal pour ces faits.

L’enquête après le scandale BV a duré un an et demi et a identifié un total de douze victimes. Outre les trois Flamands bien connus, neuf autres hommes sont considérés comme des victimes. L’un d’eux est également un visage bien connu qui a porté plainte au parquet d’Anvers en 2019 après être tombé dans le piège de GR.L’homme ne veut plus rien avoir à faire avec l’affaire. Selon nos informations, huit des douze hommes ont désormais porté plainte au civil. Quatre ne l’ont pas fait, probablement par honte de leur implication.

Le dossier faisait également référence à une femme, une enseignante gantoise dont les photos auraient été abusées pour convaincre les BV d’envoyer des images pornographiques d’eux-mêmes. Elle veut aussi mettre l’affaire derrière elle.



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