La Chambre donne son feu vert au système de dénonciation pour les employés

La session plénière de la Chambre a donné aujourd’hui le feu vert au système de dénonciation dans les entreprises privées. Cela signifie qu’une partie de la directive européenne sur les lanceurs d’alerte de 2019 est transposée en droit belge.

En dehors d’un cadre pour signaler les infractions dans le secteur financier, il n’existe actuellement pratiquement aucune protection en Belgique pour les employés qui révèlent des scandales au sein de leur organisation. Cependant, ils font parfois face à un licenciement ou à des poursuites judiciaires.

Un projet de loi du gouvernement crée désormais trois canaux par lesquels les employés des entreprises privées peuvent signaler les abus. Cela peut se faire au sein de l’entreprise, avec le gouvernement ou par le biais de la presse. Le médiateur fédéral et l’Institut fédéral des droits de l’homme FIRM informeront, orienteront et soutiendront les lanceurs d’alerte.

Canal interne pour les dénonciateurs

A partir de 50 salariés, les entreprises doivent prévoir un tel canal interne pour les lanceurs d’alerte, avec un responsable qui doit apporter une réponse dans les trois mois suivant le signalement. L’inspection du travail peut vérifier cela.

Si la procédure interne n’est pas suffisante, ou s’il n’y a pas de confiance dans l’entreprise, les employés peuvent déposer une plainte directement auprès du Médiateur fédéral. Les anciens salariés, bénévoles, stagiaires, indépendants, actionnaires, dirigeants, sous-traitants et fournisseurs peuvent également s’y rendre.

Enfin, un signalement peut également être fait par voie de presse, par exemple s’il existe un danger immédiat pour l’intérêt public ou un risque de destruction des preuves.

la législation nationale

La directive européenne aurait dû être transposée en droit national à la fin de l’année dernière, mais la Belgique et plusieurs autres États membres européens ont pris du retard. Le gouvernement est convaincu que la réglementation belge va plus loin que ce que prescrit l’Union européenne. Par exemple, la fraude fiscale et sociale entre également dans le champ d’application, les signalements anonymes sont possibles, il n’y a pas d’exception pour les professionnels soumis au secret professionnel, et les soi-disant ‘professionnels du numérique’ tels que les conseillers fiscaux ou les comptables peuvent également devenir lanceurs d’alerte.



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