La chambre basse polonaise accepte la « Lex Tusk », avec laquelle l’opposition peut être freinée

Une majorité de la chambre basse polonaise a approuvé vendredi la création d’une commission chargée d’enquêter sur l’ingérence russe en Pologne. Ce écrire aux agences de presse internationales. Les critiques craignent que le comité ne soit utilisé à mauvais escient pour exclure l’opposition des prochaines élections législatives.

La chambre haute polonaise avait précédemment voté contre la proposition, mais ce veto a été annulé vendredi par la chambre basse polonaise, également connue sous le nom de Sejm. Selon les critiques, les membres du comité se voient attribuer un pouvoir inconstitutionnel, par exemple parce qu’ils peuvent interdire à des personnes d’exercer des fonctions publiques ou politiques pendant une période de dix ans. Le comité est composé de la chambre basse, où le parti nationaliste PiS est majoritaire. Leur premier rapport est attendu en septembre, juste avant les élections législatives qui auront lieu un mois plus tard.

L’opposition polonaise s’attend à ce que cette commission cible le chef de l’opposition Donald Tusk, Premier ministre de Pologne entre 2007 et 2014. Il aurait conclu des accords gaziers avec la Russie avec son parti PO, créant une dépendance vis-à-vis du Kremlin. Selon l’actuel parti au pouvoir, Tusk et son parti auraient pu être sous l’influence du gouvernement russe.

L’opposition nie ces allégations et affirme qu’il s’agit d’une chasse aux sorcières politique. Ils ont renommé la loi « Lex Tusk », suggérant que la loi vise à faire taire le chef de l’opposition. Un porte-parole du parti PiS a déjà déclaré que Tusk ferait l’objet d’une enquête. « Si M. Donald Tusk a quelque chose sur la conscience, il devrait avoir peur », a-t-il déclaré. Le président polonais Andrzej Duda doit encore signer la loi et peut décider d’y opposer son veto.



ttn-fr-33