La chaleur provoque un « tsunami de rapaces » en Belgique : « C’est unique d’observer de tels géants ici »


Selon Natuurpunt, la combinaison de la première chaleur estivale après une longue période plus froide, des courants thermiques associés – des courants d’air chauds ascendants – et d’un vent du sud-est a amené un nombre sans précédent d’espèces d’oiseaux du sud en Belgique et aux Pays-Bas. Les grands rapaces tels que les vautours fauves utilisent les thermiques pour prendre de la hauteur et glisser plus loin sans trop d’énergie. C’est ainsi qu’ils se déplacent sur de grandes distances.

« Avec leur grande envergure, jusqu’à 2,5 mètres, les vautours fauves n’aiment pas voler », explique Niels Luyten de Vogelbescherming Vlaanderen à Radio2. «Ils préfèrent utiliser cet air chaud pour tourner en rond vers le haut, puis flotter sur des centaines de kilomètres. Parfois, ils arrivent des hautes montagnes de la région méditerranéenne au nord.

Jeudi, un groupe de 24 vautours fauves a été aperçu au-dessus du Heuvelland, en Flandre occidentale. Selon Natuurpunt, les oiseaux retourneront probablement bientôt dans le sud car ils ne trouvent pas de lieux de reproduction convenables ni de nourriture suffisante en Belgique.

Vendredi, c’était un prix à la périphérie sud de Bruxelles : un gypaète barbu s’y est montré. Cet oiseau est un spectacle rare même dans les hautes montagnes, dit Natuurpunt. « Observer ce géant au-dessus de Bruxelles est donc unique. »

Un gypaète barbu a également été repéré aux Pays-Bas, mais ce spécimen ne reviendra pas vers le sud. L’oiseau a été tué dans une collision avec un moulin à vent à Zeewolde, ont rapporté les médias néerlandais.

En outre, plusieurs aigles nains, des cerfs-volants gris, un aigle Jean-le-Blanc et un faucon kobez ont également été observés répartis dans toute la Belgique, ainsi que de nombreux oiseaux plus petits du sud. Selon Natuurpunt, un aigle impérial très rare a même survolé les Pays-Bas.

Le gypaète barbu au-dessus de Bruxelles.SculptureVincent Legrand

Le temps chaud attire des oiseaux rares en Belgique, mais il a aussi un côté sombre. Certaines espèces indigènes souffrent ici des étés de plus en plus chauds, explique Niels Luyten. Le matkop, oiseau des forêts humides ardennaises, trouve ici trop chaud et trop sec et cherche sa chance plus au nord.

Natuurpunt dispose d’une plateforme de données gratuite pour les ornithologues : www.observations.be. Vous pourrez y voir d’autres photos des quelques rapaces récemment repérés en Belgique.



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