Encore une semaine et demie et les Pays-Bas éliront une nouvelle Chambre des représentants. Après quoi, on le pensait d’avance, cela pourrait bien être la campagne électorale la plus excitante depuis des années. Après tout, les défis auxquels ce pays est confronté sont énormes, complexes et d’une telle nature systémique qu’il faut faire des choix. Après des années de politiques de report, la pénurie de logements, l’immigration croissante, la demande croissante de soins et les coûts associés, l’insécurité, le changement climatique et la transition énergétique l’exigent. En criant à ce sujet.
Les électeurs, comme le montre chaque sondage, recherchent également des solutions. Aux politiciens qui lient les actes aux paroles. Qui ne se soucient pas d’eux-mêmes, mais s’attaquent aux crises. La confiance dans le gouvernement, comme le montrent toutes les études, ne reviendra que lorsque les citoyens se rendront compte que le gouvernement est réellement gouverné.
D’après l’enquête de quartier qui CNRC organisées à l’approche des élections, pour lesquelles 336 électeurs ont été interrogés dans tous les Pays-Bas, cette image apparaît également. On s’attend beaucoup à ce que les hommes politiques s’attaquent aux problèmes. Le manque de logements locatifs abordables et de logements occupés par leur propriétaire est cité comme la plus grande préoccupation, liée à la migration et à la priorité perçue accordée à certains groupes, notamment les titulaires de statut et les réfugiés ukrainiens, dans l’attribution des logements.
Les électeurs du CNRC ont demandé qu’il y ait de la place pour quelque chose de nouveau lors de ces premières élections après treize ans de Premier ministre Mark Rutte (VVD). Et en même temps, rares sont ceux qui croient que « La Haye » a la capacité de proposer des solutions réalisables.
À cet égard, il est décevant que la campagne, notamment à la télévision, n’ait jusqu’à présent pas vraiment porté sur ces solutions. Même si les dirigeants politiques eux-mêmes affirment sans cesse vouloir discuter du contenu. Si vous écoutez attentivement, vous verrez qu’ils sont désormais très habiles à identifier toutes les crises et tous les problèmes, et à ressentir les préoccupations des électeurs.
Mais le « comment » n’est pas suffisamment discuté. À moins qu’en tant qu’électeur vous n’assistiez à des débats communs sur, par exemple, la pénurie imminente d’eau potable, ou que vous n’écoutiez des podcasts dans lesquels des politiciens sont longuement interviewés. Cependant, le paysage médiatique et politique fragmenté signifie qu’il y a de fortes chances que les gens prêchent dans leur propre paroisse.
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Les programmes électoraux montrent également que les partis font de nombreuses promesses, mais n’expliquent pas suffisamment comment ils les tiendront. Ni quelle est la faisabilité des projets et quels sujets sont prioritaires, a conclu le Bureau de planification sociale et culturelle.
Alors qu’un choix influencera l’autre. Par exemple, quiconque donne la priorité à la construction de logements devra accepter le problème de l’azote comme allant de soi. Quiconque souhaite réduire les coûts des soins de santé devra faire un choix, par exemple sur le type de soins que le gouvernement souhaite garantir. Quiconque souhaite freiner l’immigration devra prendre une décision face à une grave pénurie de main-d’œuvre et au vieillissement de la société.
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Des coupes dures ? Aucun parti ne veut ça
Le calcul effectué la semaine dernière par le Bureau central de planification et l’Agence néerlandaise d’évaluation environnementale est traditionnellement l’un des outils qui apportent de la clarté aux électeurs. Mais parmi les partis qui, selon le Peilingwijzer, ont une chance de remporter un ou plusieurs sièges, sept n’ont pas participé à ce qu’ils appellent une « réalité modèle ».
Ce refus témoigne d’un mépris pour l’électeur. Il y a bien sûr quelque chose à critiquer à propos du calcul du CPB et du PBL : l’effet préventif des investissements dans l’éducation et la santé en particulier est difficile à convertir en valeur économique. Mais les calculs aident à dresser un tableau d’ensemble. La politique signifie aussi choisir, surtout en période de pénurie et à une époque où des plans concrets et réalisables sont nécessaires.
Les partis semblent confondre le fait que les électeurs en ont assez des politiciens qui ne se soucient que d’eux-mêmes et qui veulent dépolitiser toutes les différences. Non, une bataille d’idées est nécessaire pour voter en connaissance de cause. Six électeurs sur dix pensent à un parti en particulier, mais pensent également à d’autres partis, selon le rapport. dernier sondage réalisé par I&O Research.
En fin de compte, l’électeur devra décider lui-même sur quelle base et pour qui il votera. Il appartient donc aux politiques de le convaincre que ses préoccupations sont entre de bonnes mains. Il est grand temps de lancer une campagne sur les projets et leur faisabilité. C’est le moment, pas seulement à la table de formation.