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Le gestionnaire de hedge funds activiste Boaz Weinstein a subi de nombreux revers dans ses efforts pour prendre en charge une série de fonds fermés BlackRock, les actionnaires ayant rejeté ses candidats au poste d’administrateur et voté en faveur du maintien du gestionnaire du fonds.
Saba Capital, le fonds d’investissement de Weinstein, a présenté ce printemps des candidats pour rejoindre les conseils d’administration de dix fonds fermés gérés par BlackRock, d’une valeur de marché combinée d’environ 10 milliards de dollars, en faisant valoir que ces fonds avaient sous-performé leurs concurrents et que les gestionnaires n’avaient pas réussi à combler l’écart entre les prix des fonds et la valeur de leurs actifs sous-jacents. Saba a également cherché à mettre fin au contrat de gestion de BlackRock avec six d’entre eux.
Mais BlackRock a annoncé vendredi que les actionnaires de huit des fonds avaient conservé les administrateurs de BlackRock et que cinq tentatives de révocation avaient échoué. Deux fonds ont repoussé leur date limite de vote au 16 juillet pour tenter d’atteindre un quorum.
Weinstein a mené une campagne agressive contre la direction de BlackRock dans le cadre d’une attaque plus large contre le secteur des fonds fermés, estimé à 250 milliards de dollars. Les fonds fermés émettent un nombre fixe d’actions cotées en bourse et utilisent le capital des investisseurs pour acheter des actifs.
Contrairement aux fonds communs de placement traditionnels, ils ne permettent pas aux investisseurs de racheter à la valeur liquidative des fonds. Cela signifie que des écarts peuvent apparaître entre le cours de l’action et la valeur des actifs sous-jacents. Saba, basée à New York, a investi 5,8 milliards de dollars dans 200 fonds à capital fixe et pousse souvent les gestionnaires à réduire les écarts de valorisation en rachetant des actions ou en convertissant les fonds vers une structure ouverte permettant les rachats.
Saba et Weinstein n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.
Les promoteurs des fonds fermés affirment que cette structure leur permet d’investir dans une perspective à plus long terme et de placer leur argent dans des actifs illiquides, sans avoir à craindre que des rachats rapides ne provoquent une vente à prix cassés. Ils soutiennent que les fonds sont vulnérables aux activistes qui recherchent des profits rapides au détriment des gains à long terme.
Glenn Hubbard, président du conseil d’administration des fonds BlackRock, a déclaré : « Pour la deuxième année consécutive, Saba n’a pas réussi à convaincre les actionnaires que Saba apportera plus de valeur que les équipes d’intendance et de gestion actuelles des fonds. »
« Ces campagnes de procuration ont illustré à quel point les fonds fermés sont vulnérables face à un activiste unique, bruyant et aux poches profondes, dont le point de vue sur les stratégies et la gouvernance des fonds ne correspond pas à celui des autres actionnaires et de leurs objectifs d’investissement », a-t-il ajouté. .
BlackRock a déclaré que dans l’ensemble des fonds, moins de 11 % des actions en circulation ont voté avec Saba pour ses candidats ou pour la résiliation du contrat de gestion.
Saba avait affirmé lors de présentations aux investisseurs que les gestionnaires de BlackRock s’étaient « montrés incapables de fournir une surperformance à long terme » et avait souligné son expérience de collaboration avec les conseils d’administration d’autres fonds pour réduire les écarts de valorisation ou se convertir en fonds ouverts.
BlackRock a répliqué en évoquant le bilan de Saba dans deux fonds fermés qu’elle avait rachetés à Voya et Franklin Templeton. Selon la présentation de BlackRock, les frais de gestion de chaque fonds ont augmenté et les fonds ont continué à se négocier avec une décote plus importante que leurs pairs, selon les mesures de Morningstar.
Dans cette bataille, BlackRock a bénéficié des statuts des fonds qui exigent que les nouveaux candidats aux conseils d’administration des fonds obtiennent l’approbation de la majorité de tous les actionnaires, et pas seulement de ceux qui votent. Saba les a contestés devant les tribunaux. Le conseiller en proxy Institutional Shareholder Services a recommandé aux actionnaires de rejeter les demandes de résiliation mais de soutenir certains des candidats de Saba.
Weinstein a également acquis des participations dans des fonds d’investissement britanniques, un type de véhicule d’investissement structuré comme une société publique, avec des caractéristiques similaires aux fonds fermés américains.