La Bundesbank dépense plus de 20 milliards d’euros pour couvrir d’énormes pertes


Débloquez gratuitement Editor’s Digest

La banque centrale allemande a épuisé la totalité des 19,2 milliards d’euros de provisions qu’elle avait constituées pour couvrir les risques financiers ainsi que la plupart de ses 3,1 milliards d’euros de réserves pour absorber les énormes pertes qu’elle avait subies l’année dernière en raison de la hausse des coûts d’intérêt.

La Bundesbank a prévenu qu’elle s’attendrait à une nouvelle perte « significative » cette année, dépassant les 700 millions d’euros de réserves restantes, en annonçant jeudi qu’elle aurait enregistré une perte de 21,6 milliards d’euros si elle n’avait pas puisé dans les fonds réservés à la couverture. risques financiers.

La forte baisse des performances de la banque centrale allemande est embarrassante pour l’une des institutions les plus respectées du pays, d’autant plus qu’elle a été aggravée par le vaste programme d’achat d’obligations de la Banque centrale européenne, auquel elle s’est opposée.

L’année dernière, le bureau d’audit allemand a déclaré que la Bundesbank pourrait avoir besoin d’un plan de sauvetage de l’État pour couvrir ses pertes. Mais le président de la banque centrale, Joachim Nagel, a déclaré qu’elle prévoyait de reporter les pertes éventuelles afin de les compenser par de futurs bénéfices, ajoutant : « Le bilan de la Bundesbank est solide ».

Nagel a déclaré que la banque centrale « peut supporter le fardeau financier » car elle dispose « d’actifs considérables qui sont nettement supérieurs à ses passifs », y compris 200 milliards d’euros de réserves de valorisation, accumulées grâce à la hausse de la valeur des titres qu’elle a achetés.

La BCE a dévoilé jeudi une perte annuelle de 1,3 milliard d’euros, la première depuis près de deux décennies, reflétant l’impact de la hausse des taux d’intérêt payés aux banques centrales nationales.

La BCE a également déclaré qu’elle s’attendait à enregistrer de nouvelles pertes après avoir épuisé ses 6,6 milliards d’euros de provisions restantes, mais que toutes les pertes seraient reportées sur les bénéfices futurs, évitant ainsi toute nécessité d’une recapitalisation.



ttn-fr-56