Tricoter, tricoter et tricoter encore. La brigade de tricot d’Assen s’en occupe. Les dames fabriquent des objets artisanaux en laine pour les nouveau-nés en Afrique. Ils poursuivent ainsi le travail du défunt médecin généraliste Asser Frans Senff.
Des chapeaux, des chaussettes et des patchs de toutes sortes de couleurs gaies sont disséminés sur la table. A table, cinq membres de la brigade de tricot Asser s’affairent avec leurs fils et leurs aiguilles. “C’est très amusant. Nous aimons nous réunir et tricoter ensemble”, déclare la tricoteuse Gerda Talsma.
En face d’eux se trouve le docteur tropical Sieuwke Hartmans. Elle sera à Assen cette semaine pour récupérer les projets de tricot et les emmener ensuite dans un hôpital en Tanzanie.
“Les nouveau-nés perdent beaucoup de chaleur au niveau de la tête. C’est pourquoi nous leur donnons des chapeaux pour qu’ils puissent garder la chaleur avec eux”, explique Hartmans. “De plus, nous constatons beaucoup de malnutrition parmi les bébés. Même dans ce cas, il est difficile de se réchauffer. C’est pourquoi nous donnons également à ces enfants des chapeaux, des couvertures et des gilets.”
Depuis sept mois, le médecin travaille au petit hôpital africain d’Endulen. Début septembre, elle se rendra à nouveau dans le nord de la Tanzanie pour y travailler pendant deux ans.
L’hôpital de 110 lits soigne plus de 80 000 personnes de la tribu Masai. “Les Masaï sont des nomades. Ils n’ont pas beaucoup de réserves financières. Donc si quelqu’un tombe malade, ils n’ont pas les moyens financiers de payer les soins”, explique le médecin. “Et l’hôpital est à 1 900 mètres d’altitude. Il fait donc assez froid là-bas, donc ils peuvent utiliser les chapeaux chauds.”
La brigade du tricot et le médecin tropical poursuivent ainsi le travail du défunt médecin généraliste Asser Frans Senff. Il a fait du bénévolat pour un hôpital en Tanzanie pendant de nombreuses années. Deux fois par an, il se rendait en Afrique pendant sept semaines pour aider les pauvres. Il a également donné de l’argent à l’hôpital et au personnel. Ces dons ont permis, entre autres, d’améliorer la salle d’opération et de former le personnel hospitalier.
En 2021, il effectue son dernier voyage en Afrique. Il est mort du corona un mois après son retour. Le médecin généraliste d’Asser a légué une partie de son héritage à l’hôpital.