L’Office des Etrangers a tenté lundi d’expulser trois Iraniens dont la demande d’asile a été rejetée en Belgique. Ils ont été transférés à l’aéroport de Zaventem, mais ont refusé de monter dans l’avion, après quoi ils ont été reconduits au centre Caricole, où ils séjournent depuis leur arrivée en Belgique.
Il s’agit d’un homme d’une quarantaine d’années, qui devait s’envoler pour la Turquie dans la matinée, et de deux jeunes hommes de 20 et 21 ans, arrivés en novembre et qui devaient repartir vers la même destination dans l’après-midi. Des manifestants se sont rassemblés dans le hall des départs de l’aéroport pour exhorter les autorités belges à ne pas renvoyer les trois hommes en Iran, car ils estiment qu’ils risquent la peine de mort dans leur pays d’origine. Le parti wallon DéFI va interroger le Premier ministre à ce sujet.
« Quand ils arriveront en Iran, ils seront tués », a déclaré Khotan Pakneshan, un citoyen belgo-iranien venu à Zaventem après avoir vu un reportage télévisé sur l’affaire. « Ce sont des jeunes qui ont participé à des manifestations contre le régime à Anzala. , une ville sur la mer Caspienne, et s’enfuit. Ce que fait l’État belge revient à ne pas venir en aide aux personnes dans le besoin.
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La députée DéFI Sophie Rohonyi a rejoint les manifestants à l’aéroport. « Ces deux jeunes ont dû fuir et font aujourd’hui l’objet d’un mandat d’arrêt délivré par les autorités iraniennes. La Belgique doit respecter ses engagements de non-retour », a-t-elle déclaré. Son président de parti François De Smet s’adressera au Premier ministre Alexander De Croo à ce sujet dans le cadre des questions sur le Belge Olivier Vandecasteele détenu en Iran ». Le DéFI veut savoir s’il existe un lien entre les deux dossiers.
Mardi, l’avocat Guillaume Lys, qui a repris leur dossier, rencontrera les deux jeunes et déposera une demande de libération. « On leur reproche un certain nombre d’éléments de leur dossier. Les autorités belges doivent se rendre compte que ces personnes courent un double risque, non seulement en raison de leur participation à des manifestations, mais aussi parce qu’après leur expulsion, elles seront considérées comme deviennent comme des adversaires et seront maltraités », a expliqué Lys.
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Cabinet de Moor : « Tous les Iraniens ne courent pas un risque pour la sécurité »
La secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Nicole de Moor, a refusé de commenter les dossiers individuels. Son cabinet a rappelé que le Commissariat général aux réfugiés et apatrides et le Conseil du contentieux des étrangers ont rejeté leur demande d’asile. « Ce sont deux institutions indépendantes dont nous respectons les décisions et en qui nous devons avoir confiance. La situation en Iran est préoccupante, nous devons y soutenir la lutte pour les droits de l’homme, mais cela ne signifie pas que chaque Iranien court un risque personnel pour sa sécurité. » , Ça disait.
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