La Belgique rejoint l’Europe dans l’impact délibéré d’un vaisseau spatial sur un astéroïde en guise de défense


L’Europe participe à une mission de l’agence spatiale américaine NASA dans laquelle un vaisseau spatial s’écrasera sur un corps céleste tel que le premier test de défense d’humains contre des astéroïdes potentiellement dangereux mardi. C’est ce qu’a précisé l’Agence spatiale européenne (ESA) lors d’une vidéoconférence. La Belgique est également impliquée dans le projet.

La mission DART, qui signifie « Double Asteroid Redirection Test », vise à déterminer si un vaisseau spatial peut dévier suffisamment un astéroïde dangereux en s’écrasant dessus pour que cet astéroïde ne constitue plus une menace pour la Terre.

Le DART de 620 kilogrammes est parti dans l’espace en novembre 2021 et doit entrer en collision avec l’astéroïde Dimorphos à une vitesse de 24.000 km/h lundi à 03h14 heure belge, soit onze millions de km de nous. Cet astéroïde mesure 160 mètres de long – plus grand qu’un terrain de football – et est une «lune» du plus grand astéroïde Didymos. Le système n’a été découvert qu’en 1996 et ne représente en soi aucune menace pour notre planète. L’impact de l’impact ne sera pas connu dans l’immédiat, a-t-on précisé lors de la visioconférence.

Pour DART, l’ESA fournit son système de suivi spatial Estrack, qui est également actif à Redu, dans les Ardennes. L’Agence spatiale européenne est également responsable des observations au sol. Des scientifiques de l’Observatoire royal de Belgique (ORB) participeront au traitement des données DART. L’analyse des données de cette mission leur permettra de mieux comprendre l’intérieur des astéroïdes.

La mission DART signifie « Double Asteroid Redirection Test » et vise à déterminer si un vaisseau spatial peut suffisamment dévier un astéroïde dangereux en s’écrasant dessus. ©AFP

L’expérience avec DART devrait aider à la préparation de la mission européenne HERA. HERA est un engin spatial qui sera lancé en 2024 et embarquera également le gravimètre GRASS. Il a été développé par le ROB en collaboration avec le partenaire industriel espagnol EMXYS. HERA doit examiner de près les conséquences de l’impact.

La société belge Spacebel a développé le logiciel de la sonde HERA et est également responsable du contrôle de vol, qui sera situé à Redu dans les Ardennes.

Une question sur l’éventuelle implication de l’astrophysicien Brian May, plus connu comme le guitariste du groupe de rock britannique Queen, est restée sans réponse lors de la visioconférence. En tout cas, on peut le voir dans une « promo » sur DART sur ESA TV.



ttn-fr-3