La Belgique obtient le quatrième acteur majeur des télécommunications : l’entreprise veut des « prix très abordables »

La société de télécommunications roumaine DIGI devient un nouvel opérateur mobile sur le marché belge, aux côtés de Telenet, Orange et Proximus. À cette fin, DIGI Communications a mis en place un partenariat avec la Flandre occidentale Citymesh, une filiale de la société informatique Cegeka. Citymesh se concentrera sur le marché professionnel, DIGI sur le marché grand public. Les deux opérateurs auront leur propre stratégie de marché.

L’arrivée de DIGI va accroître la concurrence sur le marché grand public. Le joueur roumain annonce déjà « des prix très abordables ». DIGI est également actif en Roumanie, en Espagne, en Italie et au Portugal, au service de plus de 18,7 millions de clients. L’entreprise a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros et emploie plus de 19 000 personnes.

“Meilleur réseau 4G/5G du pays”

Afin de tirer le meilleur parti du spectre supplémentaire que Citymesh et DIGI ont acquis, ils estiment que plusieurs milliers de sites de télécommunications devront être construits dans les années à venir. Une couverture performante des centres-villes mais aussi des infrastructures ferroviaires et autoroutières doit devenir un fer de lance de l’histoire. “La construction conjointe du nouveau réseau garantira un déploiement économe en énergie et en coût, qui profite en fin de compte à la société et au client final”, semble-t-il.

« Notre objectif est de construire le réseau 4G/5G le meilleur et le plus performant du pays. Parce que nous partons d’une feuille blanche, nous avons la possibilité d’utiliser dès le départ les progrès technologiques de la 5G et nous pouvons planifier de manière optimale le déploiement », déclare Mitch De Geest, PDG de Citymesh.

Citymesh est une société belge basée à Oostkamp. L’entreprise a été fondée par trois personnes de Blankenberge – dont le PDG Mitch De Geest – qui ont commencé leur projet dans leur abri de jardin. Citymesh fournit désormais des réseaux mobiles professionnels, y compris pour l’aéroport de Zaventem, et continuera donc à le faire à l’avenir, tandis que DIGI se concentre entièrement sur le marché belge des consommateurs.

Le rattrapage numérique

Selon la ministre des Télécommunications Petra De Sutter (Verte), les nouveaux acteurs du paysage des télécoms sont une bonne chose pour les consommateurs. « Plus de concurrence pourrait être la clé pour faire baisser les tarifs des télécommunications. Les prix en Belgique pour surfer sur Internet, téléphoner et regarder la télévision sont désormais parmi les plus élevés d’Europe”, a-t-il déclaré dans un communiqué de presse.

De plus, la vente aux enchères a rapporté environ 1,2 milliard d’euros au gouvernement fédéral, bien plus que les 800 millions attendus. « Nous pouvons utiliser les revenus supplémentaires pour rattraper notre retard numérique », déclare De Sutter. « La Belgique est toujours à la traîne en Europe en matière de 5G. Nous utilisons une partie des revenus pour rattraper les pays voisins en subventionnant les applications 5G. Nous accélérons ainsi le déploiement et stimulons l’innovation technologique en Belgique.

De Sutter se réjouit également que l’internet ultra-rapide soit enfin disponible dans notre pays. «Ce dossier est au point mort depuis des années et a été retardé en raison de désaccords sur la répartition des recettes entre le gouvernement fédéral et les communautés. Avec l’arrivée du quatrième joueur, je peux maintenant vraiment parler d’une percée.” Elle souligne en outre que le déploiement de la 5G commencera probablement dans quelques mois.



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