La Belgique enquête sur l’utilisation de chasseurs de mines pour protéger les routes maritimes en mer Noire

Notre pays étudie s’il peut envoyer un chasseur de mines en mer Noire pour assurer des routes maritimes sûres pour le transport des céréales. C’est ce qu’a répondu en Chambre la ministre de la Défense Ludivine Dedonder (PS) à une question de Peter Buysrogge (N-VA).

Fin juin, la ministre néerlandaise de la Défense, Kajsa Ollongren, proposait déjà des chasseurs de mines pour des opérations de lutte contre les mines en mer Noire. Les navires doivent permettre la voie maritime pour le transport du grain. En raison des blocages en cours, il n’est plus possible d’expédier des céréales ukrainiennes depuis un certain temps, menaçant une grave crise alimentaire dans certaines parties du monde.

Le député Buysrogge a demandé au ministre Dedonder si notre pays offrait ses capacités lui-même ou dans le cadre d’un partenariat avec les Pays-Bas. L’homme politique du PS a répondu que les pourparlers sont toujours en cours, mais que l’organisation de la Défense a fait une première analyse de la faisabilité de participer à une opération en mer Noire avec un chasseur de mines. « Un chasseur de mines belge pourrait participer à une telle opération cette année, mais au détriment d’un déploiement déjà prévu de l’OTAN », a déclaré Dedonder.

Circonstances difficiles

Cependant, elle a souligné qu’une solution purement militaire n’est pas évidente. Cela a à voir avec les circonstances dans et autour de la ville portuaire d’Odessa, avec des unités russes en mer d’une part et un champ de mines avec des mines marines ancrées d’autre part. En d’autres termes, il faudra l’autorisation de la Russie et de l’Ukraine, mais aussi de la Turquie.

« Il est supposé que, si nos navires peuvent entrer dans la mer Noire, la Russie en fera également usage. Il est également évident que tout contrôle de la cargaison se fera au moyen d’équipes d’arraisonnement sous pavillon de l’ONU, y compris l’UE peut jouer un rôle dans l’assurance des navires marchands », a ajouté le ministre. Selon elle, l’implication de la Croix-Rouge est souhaitable afin de souligner visiblement le caractère humanitaire.

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