La prise de contrôle devrait mettre un terme à la chute massive des actions et des obligations de la banque en difficulté suite à l’effondrement des petites banques américaines. Le Credit Suisse est sous pression depuis un certain temps alors que les clients continuent de retirer de l’argent de leurs comptes par souci pour l’avenir de la banque. Mercredi, le président de la Saudi National Bank, principal actionnaire, a déclaré ne plus vouloir investir dans Credit Suisse. Cette déclaration a provoqué des troubles dans le secteur bancaire et le Credit Suisse a perdu environ un cinquième de sa valeur marchande.

Le gouvernement suisse a négocié l’accord pour contenir la crise de confiance qui menace de se propager aux marchés financiers du monde entier. Les autorités américaines ont également consulté leurs homologues suisses, car UBS et Credit Suisse opèrent dans les deux pays et sont considérées comme des banques importantes pour le système financier mondial. Pour rendre l’OPA définitive, les actionnaires doivent normalement également donner leur approbation.

Mais selon le Financial Times le gouvernement suisse voudrait-il contourner cet arrangement par un changement de loi afin de finaliser le rachat le plus rapidement possible. Après tout, il y a de fortes chances que les actionnaires annulent l’accord. UBS propose 50 centimes par action, payables en actions USB. Vendredi, l’action Credit Suisse a clôturé à 1,86 franc suisse. La banque était ainsi valorisée à 8 milliards de dollars à la cloche de clôture. Les actionnaires se retrouveront donc avec presque rien.

Si le rachat échoue, il y a de fortes chances que les autorités suisses nationalisent la banque en partie ou en totalité, rapporte l’agence de presse Bloomberg sur la base de discussions avec les personnes concernées.



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