La Banque Nationale tire à nouveau la sonnette d’alarme sur le budget et la compétitivité : « Nous ne volons qu’avec un seul moteur »


La Banque nationale (BNB) tire à nouveau la sonnette d’alarme sur le déficit budgétaire et la baisse de compétitivité. « Nous volons avec un seul moteur au lieu de deux, ce qui nous rend vulnérables », a déclaré aujourd’hui le gouverneur Pierre Wunsch lors de la présentation des prévisions de printemps de la banque.

L’économie belge ne va pas mal, a été le premier message de la banque. Une récession a été évitée et la croissance cette année sera plus élevée que prévu initialement. La BNB table sur une croissance annuelle de 1,4%, contre une prévision antérieure de 0,6%. Après cela, la croissance ralentirait à 1,3 % en 2024 et 1,2 % en 2025.

Croissance exclusivement à partir de la demande intérieure

Mais la croissance provient exclusivement de la demande intérieure, qui est élevée grâce à l’augmentation du pouvoir d’achat des Belges. Nos exportations subissent l’impact de la dégradation de la compétitivité, conséquence de l’indexation automatique des salaires en Belgique. En conséquence, les salaires ont augmenté plus que dans les pays voisins.

Présentation des prévisions du printemps de la Banque Nationale aujourd’hui. © Photo News

Il y a un mouvement de rattrapage, mais selon Wunsch il ne sera pas assez important pour revenir à la situation d’origine. Cela signifie que l’économie belge « vole sur un moteur au lieu de deux », a averti Wunsch.

Productivité

De plus, il y a un autre problème : la population en âge de travailler n’augmentera pas dans les années à venir, et finalement le groupe diminuera. Pour continuer à atteindre la croissance, il faut mettre davantage de personnes au travail et/ou augmenter la productivité. La productivité a baissé ces dernières années.

Déficit budgétaire élevé

Un autre « handicap » pour l’économie belge est le déficit budgétaire élevé. Wunsch met en garde contre cela depuis un certain temps. La Belgique se retrouvera presque certainement sur le banc pénal européen parce que la discipline budgétaire européenne n’est pas respectée.

« À un moment donné, il doit y avoir une rupture fondamentale dans la façon dont les gens font de la politique », a déclaré Wunsch, faisant référence aux politiques d’austérité qui ont suivi la crise pétrolière des années 1970.

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