Kvaratskhelia est là, le renouveau n’est pas encore. Et Naples est prêt pour une nouvelle offre


Le Géorgien semble être revenu à ce qu’il était il y a deux ans : il gagne désormais 1,8 million par an, De Laurentiis avait déjà proposé 5 bonus supplémentaires, la négociation continue

Antonio Giordano

13 octobre – 9h30 -MILAN

Ces fausses, ces véroniques, ces tirs qui traversent l’air sont des caresses et de pures égratignures sur la peau : parce qu’on tombe vite amoureux de Kvara, mais ça fait aussi mal de penser qu’un jour, allez comprendre, ça pourrait germer le risque de devoir y faire face. Deux ans plus tard, histoire de démontrer que parfois Kvara est éternel, le gagnant est… encore lui : le meilleur joueur du mois de septembre, joueur du mois comme il est d’usage de le murmurer pour certaines récompenses qui ont un sens’ elles je l’ai, en effet. Mais c’est l’extase, avec ce peu de diablerie que Sa Majesté le dribble sait inventer, et puis il y a le tourment d’un contrat qui est là, en attendant la fumée bleue.

au sommet

Kvara est le symbole de la nouvelle ère, qui serait alors celle un peu « ancienne », poussiéreuse des malheurs de la saison écoulée mais pas au point de cacher l’histoire : lors du premier championnat (juin 2023, il n’y a pas une ère géologique !) après être tombé presque comme une Carnéade, il a mis son talent et est devenu le cover man, le meilleur – par détachement – d’un championnat plein de son génie. Kvaratskhelia a été écrit et on s’est rendu compte qu’il existait un monde sous-marin, inaperçu, des terres inexplorées et des mines : ce géant arrivé de loin, de Géorgie, avait coûté environ dix millions, onze pour être précis, et il était facile de comprendre que sa valeur monterait rapidement en flèche au-delà de hauteurs vertigineuses, comme celles du K2. Kvara et Naples ont commencé à dialoguer à courte distance pour le renouvellement de ce contrat glissant qui, qui est parti d’un million deux cents la première année, fluctue désormais autour d’un million huit : parlons-en, allez. Les cinq millions, première offre, n’ont pas fait vaciller Mamuka Jugeli, son manager, mais il n’est évidemment pas resté insensible : le signal est fort, un prodigieux bond en avant par rapport au tikitaka dialectique d’août 2023. Le chemin semble tracé, mais nous devons encore traverser le brouillard des négociations pour prendre la plume, le papier et porter un toast.

avec prudence

En cet été chargé, avec cent cinquante millions mis sur le marché, alors qu’Osimhen devait étouffer le budget avant de partir en prêt gratuit à Galatasaray, De Laurentiis a ajouté autre chose : il a refusé cent (100) millions d’euros et a augmenté le accord. Kvara est le symbole de cette époque, c’est un extraterrestre par qui on peut se laisser guider dans le monde des rêves : des primes ont ensuite été ajoutées aux cinq millions, pour égaliser le salaire avec celui de Lukaku et donc flatter son estime de soi, déjà abondamment chéri par Antonio Conte qui a dit oui à De Laurentiis en ajoutant une condition d’âme à l’accord économique, de ne pas toucher à Kvara, sur le marché même pas avec une pensée indécente. Inchangeable : et ainsi de suite. Kvara est un football scénographiquement incontournable et est entré au cœur d’une ville envoûtée par ce champion: trois buts et deux passes décisives en 526 minutes, dans ce début phosphorescent, ressemblent plus ou moins à la performance initiale de Spalletti (4 buts et deux passes décisives en 455′ ) et éliminer ce voile de mélancolie du début insoupçonné de la saison dernière (un seul « autographe » dans ses 401′ avec quatre passes décisives), qui a mal commencé et s’est terminé pire pour Naples, à qui il a quand même donné 11 buts et 9 passes décisives. Kvara, c’est la joie, depuis deux ans maintenant, et par contrat (original) jusqu’en 2027 : mais demain est un autre jour.





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