KLM pourrait licencier un pilote après 20 ans de comportement transgressif "Bande de cons"

KLM pourrait licencier un capitaine après des années de comportement sexuellement transgressif, d’intimidation et de menaces. Cela a été déterminé par le tribunal d’Amsterdam. Entre 2002 et 2022, le pilote se serait mal comporté à plusieurs reprises envers les membres d’équipage, le personnel au sol et les passagers. Beaucoup de plaintes ont été renvoyées au domaine des fables par l’homme. Il réclame une indemnité de départ de 1,5 million d’euros, mais doit finalement se contenter d’un peu moins de deux cent mille euros.

Pour KLM, les signalements de comportements sexuellement transgressifs ont été la raison du limogeage du capitaine. L’homme, qui a rejoint KLM en tant que pilote en 1995, se serait rendu coupable d’attouchements non désirés, de menaces, de harcèlement et de viol avec des collègues. De plus, il leur aurait montré du matériel pornographique non sollicité.

À une destination, il se lance dans une diatribe bruyante avec une travailleuse du sexe dans sa chambre d’hôtel, tandis que ses collègues sont allongés dans les chambres voisines. Le pilote dit qu’il ne se souvient de rien à ce sujet, nie les allégations et affirme qu’un agent de bord les a inventées par vengeance. Selon lui, elle aurait appelé d’autres à faire également des signalements, dans le but de le « pendre ».

Sexe forcé

L’hôtesse de l’air avait auparavant porté plainte contre le pilote, car il l’aurait forcée à avoir des relations sexuelles avec lui et l’aurait empêchée de quitter la chambre d’hôtel. Le capitaine a été suspendu pendant une semaine pour cela, mais il n’y a pas eu de poursuites. Selon le ministère public, aucune infraction pénale n’a été commise.

Selon plusieurs membres d’équipage, le pilote fait des commentaires non sollicités sur des actes sexuels, comme un plan à trois qu’il aurait eu avec une mère et une fille. Il adopte une attitude autoritaire, gronde ses collègues féminines et les dénigre avec des commentaires du type : « J’en ai fini avec vous bande de connards » et « Je vais dans une boîte de nuit où j’étais hier. J’ai baisé une nana là-bas et j’ai Je vais encore baiser ce soir. »

Des pâtisseries

Le pilote s’est mal comporté à plusieurs destinations. A Moscou, il est sorti d’un magasin par la police après avoir croqué plusieurs pâtisseries en état d’ébriété. A l’aéroport de Barcelone, il s’en prend au personnel au sol et à un client fidèle de KLM, qui est en fauteuil roulant et qui, selon lui, retarde le vol.

Drogué

À Tel-Aviv, il fulmine à nouveau contre les travailleurs au sol. A l’aéroport israélien, il crie et insulte agressivement le personnel technique. Même toutes ces allégations ne sont pas vraies selon le pilote ou il n’en a aucun souvenir. A Moscou, il a peut-être été drogué, affirme-t-il pour sa défense.

Slip

Les choses vont aussi mal à Shanghai. Là, selon une plainte d’un commissaire de bord, le quinquagénaire crie en slip dans un hôtel à une femme au sujet d’une somme d’argent due. Selon le capitaine, ce n’est pas lui, mais une masseuse d’hôtel qui lui a crié dessus.

Les choses tournent mal au restaurant de l’hôtel sur Bonaire, où il trouve le rosé imbuvable et a beaucoup à redire sur l’hôtel en général. Il rabaisse le personnel et cause des ennuis à la réception. Les pourparlers, les réprimandes et les séances de coaching ne servent à rien toutes ces années après tous les incidents signalés.

17 000 brut par mois

Le pilote a contesté en vain son licenciement devant le tribunal. Il souhaitait une indemnité de départ de 1,5 million d’euros de la part de KLM. Le juge n’était pas d’accord. L’homme sera licencié le 1er mai et touchera une indemnité de près de 190 000 euros. Le commandant de bord approchait de l’âge de la retraite, volait sur les plus gros avions de KLM (les Boeing 777 et 787) et gagnait plus de 17 000 euros bruts par mois.



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