Juve, la victoire à Nantes vaut l’avenir. Kean favori, Vlahovic sur le banc ?

Un match très délicat face aux Français après un nul 1-1 au match aller. Voici comment le coach veut le jouer, en quatre points

par notre correspondant Pierfrancesco Archetti

C’était inévitable. Massimiliano Allegri dit que c’est comme une finale. Banal, mais beaucoup le pensent, après l’égal du match aller. La Juventus et son entraîneur ne tiennent qu’à un fil, et le bilan récent n’arrange rien : une victoire sur les neuf derniers matches de coupe. Nantes n’attend que de la nervosité et de l’anxiété pour refaire le tour de la semaine dernière. Le dernier voyage de la Juve à l’étranger, avant de remporter la Ligue des champions en 1996, avait pour terminus ce grand stade, empli de l’air humide de l’Atlantique. C’était le match retour de ce qui reste la dernière Coupe d’Europe remportée par les Bianconeri à l’issue d’un tournoi. Mais la Juve a perdu, après avoir battu les Français à Turin puis l’Ajax en finale à Rome ; le seul précédent est rappelé ici comme le symbole de l’entreprise possible, omettant la suite et liant le match de la semaine dernière à l’espoir. Antoine Kombouaré, l’entraîneur adverse, taquine : une sortie de la Juve serait ridicule, un imbécile. L’entraîneur peut se permettre cette blague car pour lui ce ne sera pas l’intérieur ou l’extérieur qui décidera cette saison, pour Allegri ce le sera. Et l’issue de ce barrage influencera le bilan de la Juventus pour cette année et la suivante, étant donné que la possibilité d’atteindre la Ligue des champions à partir de cet événement est également en jeu. C’est la faille sur le terrain contre les décisions des tribunaux : mais si tout s’effondre même sur le terrain déjà fin février, les décombres devront être enlevés immédiatement. Y compris la situation sur le banc.

L’attaque

La disposition sur le terrain ne se juge pas par les chiffres mais par l’attitude, disent toujours les entraîneurs. Mais une Juve quatre étoiles, avec Kostic aux côtés de Chiesa, Vlahovic et Di Maria, aurait été un signal pour le vestiaire et pour les adversaires. Vous ne pouvez pas, car Chiesa est restée à Turin. Et Vlahovic pourrait débuter sur le banc, pour favoriser Kean qui donne plus de profondeur. L’idée d’Allegri est que le Serbe pourrait également être utile pendant le match, car « il faut penser qu’il durera 90 minutes et peut-être même plus ».

Kostic est le champion en titre, dans cette coupe remportée avec l’Eintracht : parmi les nombreuses passes décisives de la saison dernière il compte aussi celle du but en finale dans ses données. Sa position pourrait être plus avancée, s’étendant peut-être parfois derrière un défenseur, comme avec Chiesa dans la première partie du match aller. Kostic, ancien attaquant à l’époque de Hambourg, reste une arme offensive de respect, aussi pour le garder plus au contact des attaquants, sans toujours recourir à des centres à longue distance, construire un triangle de montées et finir dans la surface de but avec Rabiot.

L’attitude

Que peut encore faire Allegri pour éviter la chute ? Cela dit, Nantes en tant qu’effectif n’est pas à la hauteur des Noir et Blanc, c’est l’attitude de la Juventus qui déterminera les différences. S’il veut passer, la Juve doit éviter de diviser son jeu en plusieurs mini-matchs, chacun caractérisé par des comportements différents : agressif, conservateur, spéculatif, colérique. On ne parle pas de gérer le match avec bon sens, de savoir quand accélérer ou freiner, mais de peurs qui surgissent soudainement et font changer d’apparence les noirs et blancs. Des pannes de courant également visibles dimanche à Spezia et que Nantes ne pardonnera peut-être pas. L’entraîneur se concentrera alors également sur la course de Rabiot pour casser la ligne, après avoir tenté de faire glisser les gardes jaunes sur le côté. Kombuarè à Turin avait étalé une défense à cinq qui restait basse et ne sortait pas sur le trocart, voir l’espace laissé à Di Maria dans la naissance du but. Le pas puissant de Rabiot servira à enfiler la protection adverse. Le match nul 1-1 ne protège pas les hôtes, les règles ont changé : à un certain moment, si l’équilibre n’est pas rompu, eux aussi devront s’exposer.

Tous pour un

C’est aussi une soirée d’entrée ou de sortie pour de nombreux joueurs. Vous y verrez également les tendances du vestiaire. Un départ accélérerait les adieux : certains en sont presque certains, voir Alex Sandro, Cuadrado, Paredes, mais aussi pour Di Maria une saison sans Ligue des champions, le sachant depuis février, pourrait le faire revenir en Argentine, pour clôturer comme il l’a toujours fait. recherché.

Tout chez Di Maria est un pronostic fiable : dans les matchs qui comptent, c’est Fideo qui assume les jeux difficiles, qui fait naître l’étincelle au milieu de tant de concurrence. En France, ils le connaissent, pour son passé au PSG et pour la récente finale mondiale. Et la fierté des champions est toujours incalculable.

Mais ce sera aussi aux apôtres du coach, à ceux qui doivent devenir les pierres angulaires du nouveau projet plus pérenne, de Locatelli à Bremer, de faire preuve d’unité de propos avec le banc, pour ne pas avoir à repartir à zéro. A Nantes toute la Juventus est sans but aujourd’hui.



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