Juve et longues attentes : des milieux de terrain à Di Maria, voilà qui freine le marché

Des réponses tant attendues qui n’arrivent pas, des situations suspendues, des évaluations dans la balance. Mais le rallye approche et le temps presse. Zoom sur tous les cas bloqués

Livia Taglioli

15 juin
-Milan

Temps de vacances pour les joueurs mais aussi temps pour le club de s’en aller, car le jour de la rencontre approche pour toutes les équipes, Juve comprise. Et il est évidemment dans l’intérêt de l’entreprise de livrer à Allegri un effectif le plus « clé en main » possible, c’est-à-dire complet et prêt à ouvrir le nouveau chapitre de la saison. Le célèbre amalgame, sur le plan technique et au-delà, a des dates décalées par rapport au calendrier du championnat, et étant un élément fondamental pour l’équipe, plus tôt Allegri pourra y travailler, mieux ce sera pour la Juve.

Le suspendu

Avec une force égale et opposée, cependant, le marché a ses propres voies et temps, et donc de nombreuses situations – négociations officielles et non officielles – sont bloquées, ou étudiées, ou évaluées, et donc dans la pratique, le marché estival de la Juventus est toujours à zéro point. Aussi parce que tout plan B ou accord de deuxième niveau ne peut être déclenché que lorsque le club aura une visibilité sur les entrées ou sorties prioritaires réelles, dans un effet de chaîne actuellement bloqué. Mais qui ou quoi retarde le marché de la Juve ? Voici un zoom, au cas par cas. En supposant Pogba, même si en réalité la signature n’y est pas encore.

De Marie

Celui choisi pour un trident au service de Vlahovic ne dissipe pas ses réserves : la Juve le courtise, tente un ultimatum, va à sa rencontre dans l’offre, cherche des solutions de compromis qui protégeraient les intérêts du club mais satisferaient autant que possible possible l’argentin. Mais « El Fideo » n’a pas encore décidé de prononcer le oui fatidique, et donc la Juve s’accroche toujours aux décisions du libre paramètre ex PSG. Jusqu’à? On ne le sait pas, il est désormais en vacances et l’entourage n’est pas pressé de conclure l’accord, attendant peut-être d’éventuelles autres offres.

Morata

Pour l’Espagnol, la Juve et l’Atletico Madrid recherchent également des solutions créatives afin de parvenir à une conclusion heureuse de l’accord. Le but est en fait partagé par les deux clubs, qui s’accordent pour prolonger le séjour de l’attaquant à Turin, une solution qui satisferait également Morata lui-même. Le coût budgétaire encore élevé pour l’Atletico (28 millions) et l’ancien accord de rachat fixé à 35 millions sur lequel la Juventus a laissé passer l’échéance sans exercer l’option compliquent les choses. La phase d’étude se poursuit, après le rejet de l’idée d’un échange avec Kean et l’hypothèse d’un renouvellement prélude à un nouveau prêt.

Kean et Pellegrini

La promotion 2000 et la promotion 99 pourraient quitter la Juve, après une année décevante pour le premier et une bonne année pour le second, mais les deux sont motivés pour changer de maillot, quoique pour des raisons opposées. Avec l’attaquant qui ne doit pourtant pas tourner à la défaite, et qui a une situation contractuelle compliquée par un prêt qui s’ajoute à une obligation de rachat au profit d’Everton. Cependant, ce sont deux situations évolutives, et qui dans les deux cas conduiraient à des « trous » à rattraper dans l’effectif.

Ramsey Arthur

Le Gallois au paramètre zéro mais au salaire (désormais) astronomique (7 millions) ne fait plus partie du prochain projet technique, le Brésilien a demandé un changement de décor pour jouer davantage et la Juve le satisferait volontiers, tant qu’il il peut trouver un carré au niveau économique (dans l’échange avec Pjanic il était évalué à 72 millions) : pour les deux, la perspective mondiale pourrait être une bonne incitation à trouver des solutions alternatives, même si aucune d’entre elles ne semble avoir reçu d’intérêt demandes jusqu’à présent.

De Ligt

Le Néerlandais oscille entre l’investiture de chef d’équipe en cas d’offre incontournable. En attendant, l’entraîneur Pimenta négocie avec la Juve pour définir la prolongation de son contrat, avec un relatif abaissement de la clause de résiliation qui fixera au final en fait le montant auquel la joueuse pourra être vendue. Work in progress donc, qui laisse en suspens le discours de De Ligt, même s’il est peu probable que la défense soit encore plus débridée après les adieux de Chiellini et une aile gauche encore à définir. En plus de la position de Pellegrini mentionnée séparément, il y a en fait aussi un Alex Sandro dans la balance : lui donner la Juve allégerait non seulement le montant des salaires, mais les chances de changement d’équipe pour le Brésilien semblent désormais réduites au minimum.



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