L’information de garantie « est une institution à revoir : elle a mille fois changé de nom, mais d’instrument de garantie elle s’est muée en une première dénonciation médiatique ».
Charles Nordio, ajoute un autre point à l’ordre du jour dans son projet de révolution de la justice au sens de la garantie. Interrogé par Il Messaggero, le garde des sceaux explique que cela « ne peut se faire qu’avec une révision organique du code de procédure pénale ».
Le registre des suspects, rappelle-t-il, « devrait rester très secret et au contraire il s’est transformé en une source automatique de délégitimation d’une personne qui n’est même pas accusée ».
Une aspiration, celle de revoir le modèle de l’avis de garantie, qui soit à la hauteur de celui annoncé bataille contre les abus de la détention provisoire et des fuites d’écoutes téléphoniques.
Il a déjà précisé qu’il ne veut pas éliminer un outil utile pour enquêter sur les crimes les plus graves, mais doit servir à rechercher des preuves, et non comme preuve de soi. « Ils sont utiles et parfois indispensables pour les crimes d’alarme sociale grave », répète-t-il, mais c’est « incivilisé que nous dépensions deux cents millions par an pour eux alors que nous peinons à trouver l’argent pour payer l’accompagnement psychologique des détenus à risque ». suicide ».
Et cela s’explique « parce qu’il n’y a plus de ressources humaines pour bien mener les investigations, et on s’appuie sur cet outil quasi automatique qui au final permet de trouver quelque chose ». Les critiques ? Nordio dit les attendre à la fois de la politique (car la réforme qu’il propose « touche à ces sanctuaires idéologiques jusqu’alors réputés intangibles »), et de ses anciens collègues magistrats. Mais eux aussi, répond-il, « auraient dû s’attendre à ce que j’ai dit, car je les écris depuis 25 ans ». Il reste un long chemin à parcourir pour mener à bien le projet.