Justice, le Sénat approuve la réforme Cartabia : c’est la loi


Candidatures sans listes

Les listes ne sont pas autorisées ; chaque candidat, sans qu’il soit nécessaire de recueillir un minimum de signatures, peut également se présenter librement dans sa circonscription. Il doit y avoir un minimum de 6 candidats dans chaque collège binominal, dont au moins 3 du sexe le moins représenté : si ces deux conditions ne sont pas remplies, alors il est possible de procéder par tirage au sort.

Rendez-vous en temps réel

Pour les postes cadres et semi-cadres, le Conseil supérieur procédera selon l’ordre chronologique des ouvertures pour éviter les nominations « au forfait », où les groupes organisés pourraient procéder selon une logique d’échange. Les auditions des candidats deviennent obligatoires pour faciliter une meilleure comparaison de leurs profils respectifs. Un contenu minimal de critères d’évaluation est identifié pour vérifier, entre autres, les compétences organisationnelles. Sur un pied d’égalité, l’égalité des chances et le genre moins représenté dans le top management sont valorisés. Même les avocats, sous certaines conditions, pourront voter sur les appréciations de professionnalisme des magistrats dans les conseils de la magistrature.

Un dossier pour mesurer les résultats

Un dossier personnel débute qui, dans le cadre des évaluations de professionnalisme, comprendra toutes les activités menées par le magistrat, avec une attention particulière à la conservation des différentes mesures prises également dans les degrés de jugement ultérieurs.

Verrouillez les « portes tournantes »

Introduit l’interdiction d’exercer simultanément des fonctions de juge ou de procureur et d’occuper des postes électifs, tant locaux que nationaux. Les magistrats qui ont couvert tout type de mandat électif à la fin de leur mandat ne peuvent plus réintégrer la magistrature : ils seront démis de leurs fonctions dans les administrations publiques. Les magistrats candidats mais non élus ne pourront pas, pendant trois ans, reprendre le travail dans la Région qui comprend la circonscription où ils se sont présentés ou dans celle où se situe l’arrondissement où ils travaillaient auparavant. De plus, ils ne peuvent occuper des postes de direction et exercer les fonctions pénales les plus délicates (procureurs et juges d’instruction). Pour les magistrats appelés à des postes élevés dans les administrations publiques (chefs de cabinet, chefs de cabinets législatifs, par exemple) après un mandat d’au moins un an, ils resteront absents pendant un an, puis ils pourront réintégrer mais pas dans les postes de direction.

Une étape de fonctions

La réforme ne permet qu’un seul passage de juge à procureur de la République et inversement, à effectuer dans un délai de 10 ans à compter de l’attribution de la première charge. La limite ne joue pas pour le passage au secteur civil et du secteur civil aux fonctions de ministère public.



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