Jusqu’à Lindemann : le chanteur de Rammstein perd contre le Süddeutsche Zeitung


C’est une déclaration contre une déclaration – les médias peuvent-ils encore en parler ? Le tribunal régional de Francfort a décidé dans le cas du reportage sur l’affaire Till Lindemann : Oui ! Dans le cas contraire, « cela aurait pour conséquence qu’un éventuel incident tel que celui-ci ne serait jamais signalé », a déclaré le tribunal.

Jusqu’à ce que Lindemann se défende contre le reportage

Le journal sud-allemand a publié l’article « À la fin du spectacle » le 2 juin 2023 et a rapporté avec NDR que plusieurs femmes accusaient le chanteur de Rammstein Till Lindemann d’abus de pouvoir et d’agression sexuelle. Ils ont également été parmi les premiers à aborder le prétendu « système de casting » avant et après les concerts de Rammstein. Les avocats de Lindemann ont répliqué, comme l’écrit aujourd’hui le SZ : « Bien que Till Lindemann et ses avocats ne nient pas ce système de casting, ils ont soutenu dans leur injonction contre le SZ que les actes sexuels décrits dans l’article étaient consensuels et donc dans l’intimité du chanteur qui a vu ils ont été blessés par les reportages du SZ. De plus, l’article est déséquilibré. Le SZ s’y est opposé.»

C’est ce qu’a décidé le tribunal régional de Francfort

Cependant, le tribunal régional de Francfort a complètement rejeté la demande d’injonction des avocats de Till Lindemann et a également expliqué pourquoi rien ne s’opposait à ce reportage. La chambre constate un « intérêt public écrasant pour l’information », notamment « du point de vue de la prévention ». « Cela inclut également les contacts sexuels décrits, lorsque « les jeunes femmes sont systématiquement sélectionnées pour des actes sexuels avec le plaignant et amenées à lui de manière organisée » et « dans ce contexte, en raison de leur inexpérience, elles peuvent se retrouver dans des situations dans lesquelles « Ils ne sont plus en mesure de se libérer à cause de la peur, de la honte ou d’une intoxication importante à l’alcool ou à la drogue », selon le verdict.

Afin d’étayer ces allégations, le SZ a présenté, entre autres, des déclarations sous serment des femmes prétendument concernées. Le jugement indique également que le SZ a également pu démontrer de manière crédible qu’il « avait déployé des efforts suffisants pour vérifier l’exactitude des informations » avant de publier l’article.

L’avocat a annoncé qu’il ferait appel

Face au portail « Tribune juridique en ligne » Simon Bergmann, l’avocat de Till Lindemann, a expliqué qu’il ne pouvait pas expliquer la décision. Le site Internet « LTO » déclare : « Étant donné que les femmes elles-mêmes n’ont décrit que des rapports sexuels consensuels, leurs déclarations ne peuvent en aucun cas être utilisées comme preuve d’un contact sexuel sans consentement. » Pour Bergmann, le reportage était tout sauf équilibré. Avant de nous prononcer davantage, nous aimerions d’abord attendre les motifs du jugement. Mais pour l’avocat, c’est déjà clair : « Nous ferons certainement appel auprès du tribunal régional supérieur de Francfort. »



ttn-fr-30