Juge du procès Gersbeck : « Bien sûr, il s’agit d’un crime »


Par Constantin Marrach

Le gardien de Hertha, Marius Gersbeck (28 ans), s’échappe avec un œil au beurre noir lors du procès pour coups et blessures graves.

Le tribunal l’a condamné à verser 40 000 euros au Trésor public autrichien. La somme réglée Gersbeck directement au tribunal, puis la procédure a été arrêtée sans condamnation, mais aussi sans acquittement. Néanmoins, le juge a souligné qu’un crime avait été commis ici.

Marius Gersbeck avant le début du procès dans la salle d’audience de Salzbourg Photo : photo alliance/dpa

La juge Daniela Meniuk-Prossinger a déclaré dans sa déclaration finale : « La déjudiciarisation n’est pas un achat de liberté ! Il s’agit d’une mesure prévue par la loi à caractère punitif.

Marius Gersbeck a reconnu sa culpabilité devant le tribunal et s’est excusé auprès de la victime grièvement blessée : « Je suis vraiment désolé. Et j’espère que vous n’avez subi aucun dommage consécutif. » Puis l’agresseur et la victime se sont serré la main.

Gersbeck a ainsi reconnu que l’acte d’accusation du procureur et les enquêtes policières, dont BZ avait fait état à plusieurs reprises, étaient tout à fait exactes.

Critiqué : le président du Hertha, Kay Bernstein

Le président du Hertha, Kay Bernstein, aimerait donner une seconde chance à son gardien Photo : photo alliance/dpa

En conséquence, le gardien a frappé et donné des coups de pied à la victime devant un immeuble d’habitation la nuit après une visite à la fête du lac. Alois S., 22 ans, a subi une fracture de l’orbite, une fracture de la paroi du sinus maxillaire et un hématome des paupières et a été en arrêt maladie pendant plusieurs semaines après une hospitalisation.

Le juge a souligné : « Bien sûr, il s’agit d’un crime passible de cinq ans de prison. »

Mais : « La condition préalable à la déjudiciarisation est que vous preniez vos responsabilités. La culpabilité est réduite par la reconnaissance de la culpabilité, la vie passée claire de l’accusé de 28 ans, la généreuse réparation déjà versée à la victime, ainsi que la certaine provocation de la victime. » Avant l’attaque capitale de Gersbeck, il y aurait eu une dispute verbale.

Marius Gersbeck sauve un tir pendant le camp d'entraînement

Marius Gersbeck sauve un tir lors du camp d’entraînement en Autriche Photo : Jan-Philipp Burmann/City-Press

Finalement, le juge dit à Gersbeck : « Vous avez déjà été suspendu. Je crois que l’impression de cette épreuve à elle seule vous dissuadera de refaire quelque chose comme ça. Et payer l’amende est aussi une punition.



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