Journée SIDA : la contagion augmente. Moins d’un jeune sur deux utilise des préservatifs


LE‘SIDA continue de croître en Italie malgré les progrès de la recherche. Une augmentation due au manque de connaissance des infections sexuellement transmissibles (IST) et les comportements à risque. Surtout chez les jeunes. A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, célébrée le 1er décembre, nous avons demandé aux experts des éclaircissements.

Madonna en concert est émue par ses amis morts du SIDA: «C'était dévastateur»

Le sida et les jeunes

Données de la septième édition deObservatoire « Jeunesse et Sexualité »Que Durex crée chaque année en collaboration avec Skuola.net sur un échantillon de 15 000 jeunes âgés de 11 à 24 ans sont préoccupants. Il en ressort que moins de 1 jeune sur 2 (44%) utilise régulièrement des préservatifs et presque 5 jeunes sur 10 (46,6%) ne savent pas qu’il s’agit de la seule méthode contraceptive capable de protéger contre la propagation des infections sexuellement transmissibles (IST). L’âge auquel les jeunes abordent le sexe est également significatif : 1 sur 10 il a, en fait, le sien premier rapport sexuel avant l’âge de 13 ans. Juste là tranche d’âge entre 11 et 13 ans est celui avec le pourcentage le plus élevé de rapports sexuels à risque: seulement 26,5% des enfants de cette gamme utilisez toujours un préservatif. Un autre point crucial est le manque de prévention : chez les jeunes sexuellement actifs 2 sur 3 (72%) ils ne l’ont jamais fait un test pour les IST et le VIH. Parmi les raisons, 6 jeunes sur 10 (61,1%) ils disent qu’ils ne ressentent pas le besoin de se faire testertandis que 9,8% se sentent gênés de demander aux parents d’organiser de telles visites.

Le SIDA et les adultes

Si les données provenant du monde des jeunes sont inquiétantes, celles des adultes ne rassurent certainement pas. Selon une enquête réalisée par AstraRicerche pour Sciences de Galaad sur un échantillon de plus de 1 500 personnes entre 18 et 70 ansla confusion règne encore sur la transmission du virus. Le 14,5% pensent qu’embrasser une personne séropositive est suffisant passionnément, 11,8 % utilisent des salles de bains communes avec des personnes séropositives, 16,6% se font piquer par un moustique qui a piqué pour la première fois une personne séropositive. Ce manque de conscience conduit à sous-estimer le danger et à ne pas passer le test, réalisé par seulement 29,3% de ceux qui disent connaître le virus. 63% des personnes interrogées se sentent exposées à un risque « zéro ». Il existe également peu d’informations sur les stratégies de prévention et de prophylaxie pré-exposition (PrEP), connues seulement par 6,7 %, et les services que l’on retrouve dans les postes de contrôle (43,5%), des équipements territoriaux dont 56,5% ignorent l’existence.

Les infections en hausse en Italie

D’après moi données deInstitut Supérieur de la Santénouvelles infections diagnostiqué chaque année il y en a plus de 2 000. C’est pourquoi c’est vraiment le cas Il est essentiel de reparler de prévention. Non seulement il n’est pas possible de réduire sensiblement ce chiffre, mais 60% de ces nouveaux diagnostics sont tardifs. Il s’agit donc de personnes qui sont arrivées au diagnostic alors que leur état de santé était déjà compromis et souvent déjà en présence de symptômes ou d’une maladie avérée. «En Italie, on estime qu’ils existent encore plus de 10 000 personnes qui ne sait pas qu’ils ont le virus. Être capable de mettre en œuvre des stratégies de prévention efficaces qui permettent faire ressortir cette situation cachée et par conséquent bloquer la chaîne des infectionsnous devons travailler sur la culture de la perception du risque”, souligne-t-il Andrea AntinoriDirecteur du Département Clinique, Institut National des Maladies Infectieuses Lazzaro Spallanzani IRCCS de Rome.

Combattre les préjugés avec I=U

Arrêter de parler du VIH signifie que la population en général ignore certaines vérités scientifiques, comme celle indiquée par l’acronyme U=U (Indétectable = Intransmissible). Les personnes séropositives qui ont le une charge virale indétectable ne peut pas transmettre le virus. Un concept fondamental que seulement 22,9% de la population connaît, comme le montre l’enquête AstraRicerche. «L’efficacité des thérapieset donc un concept comme U=U, sont des outils puissants également contre la stigmatisation qui entoure malheureusement encore aujourd’hui les personnes vivant avec le VIH. Il est indéniable en effet que la stigmatisation est également lié à la peur de la transmission du virus. Non seulement il ne faut pas le sous-estimer, mais il est fondamental le combattre par la bonne diffusion des connaissances scientifiquespour augmenter le conscience de son comportement, favorisant l’adhésion aux thérapies et ainsi abaisser le mur de l’isolement social”, explique-t-il Davide MoscheseDirecteur médical au Département des Maladies Infectieuses Hôpital Luigi Sacco de Milan.

La campagne de sensibilisation à l’utilisation des préservatifs

Malgré les préservatifs sont l’une des méthodes les plus efficaces pour prévenir les infections sexuellement transmissiblesles stéréotypes et les « excuses » persistent qui limitent leur utilisation. La nouvelle campagne de l’agence Together pour Contrôleau titre ironique et provocateur « Putain d’excuses » vise justement à dénoncer et ridiculiser ces excuses. A travers un ton de voix drôle mais incisif, ils se veulent briser les clichés et faire passer un message: se protéger est un choix responsable et fondamental. Un jingle affiche les « excuses » les plus courantes. et les démonte un à un, avec un équilibre entre ironie et conscience.

iO Donna © TOUS DROITS RÉSERVÉS



ttn-fr-13