Journée mondiale des enseignants : un film qui leur est dédié


Non.chaise iente, pas de leçon frontale. La classe vit, les pupitres bougent, la musique démarre. Et les jeunes, même ceux qui sont récemment arrivés, se sentent protagonistes. Le 5 octobre, pour la Journée mondiale des enseignants instituée par l’Unesco en 1994, il arrive dans les salles italiennes Monsieur Bachmann et sa classele documentaire de Maria Speth présenté à la Berlinale 2021.

Le film M. Bachmann et sa classe est en salles à partir du 5 octobre, Journée mondiale des enseignants

Long (plus de 3 heures), mais intense, le film suit une année scolaire du professeur Bachmann, désormais proche de la retraite, à Stadtallendorf, une ville industrielle allemande à forte immigration. Dans la classe de Bachmann, les élèves, entre 11 et 14 ans, sont tous des immigrés : certains récemment arrivés connaissent à peine l’allemand, tandis que d’autres sont de la deuxième génération. Ils viennent de nombreux pays – surtout de Turquie mais aussi de Bulgarie, de Russie, du Maroc – ils parlent plusieurs langues, ils se sentent étrangers à l’endroit où ils vivent. Ils fréquentent une classe préparatoire avant le lycée, d’ici quelques mois leurs chemins vont se séparer et les enseignants décideront quel chemin sera le meilleur pour chacun et les parents ne pourront pas s’y opposer (pas comme nous, où le jugement des enseignants, en huitième, n’a qu’une valeur indicative et en fait c’est aux familles de choisir).

Bachmann est un professeur qui n’est pas du tout traditionnel, il s’habille de manière informelle, il croit fermement au dialogue et au fait que chaque élève a ses passions et ses talents, qu’il faut encourager. Bien sûr, sait faire respecter la discipline – si au moment d’entrer dans la classe quelqu’un parle, tout le monde doit sortir et revenir – il ne donne la parole qu’à ceux qui lèvent la main et n’interrompent pas.

Journée mondiale des enseignants : l’exemple du professeur Bachmann

Mais ce n’est pas tant avec la discipline qu’un enseignant parvient à se faire respecter. Bachmann utilise la musique pour faire parler les enfants d’eux-mêmes, tout comme un de ses collègues les fait s’exprimer avec la cuisine. L’atelier de lecture – obligatoire – est un autre moment important, et surtout les enfants qui veulent poursuivre leurs études doivent en profiter. On sent un système scolaire très différent du nôtre, plus rigide et avec des trajectoires bien définies. Mais dans ce manque apparent de souplesse, Bachmann insère un grand amour pour son travail. Et certainement pour la musique : la batterie et la guitare sont un fond continu.

Le 5 octobre, Journée mondiale des enseignants, le documentaire Mr Bachmann et sa classe sort dans les salles italiennes.

Après tout, il en faut très peu pour gagner la confiance des garçons : il faut commencer par écouter. Intéressé par le fait que, pour la fête de famille à l’école, de nombreux parents ne pourront pas venir car ils viendront tout juste de terminer le quart de nuit à l’usine, alors que de nombreuses mères seront occupées avec des enfants plus jeunes. OU demande juste comment tu dis “patrie” dans leur propre langue pour découvrir que les garçons ne pensent pas à l’Allemagne, même s’ils y ont grandi, mais à une lointaine patrie indistincte, peut-être jamais connue, où leurs grands-parents sont enterrés.

Mais la diversité est une richesse, pense Bachmann, et la tâche de l’enseignant est de stimuler les aptitudes de chacun pour l’aider et l’aider à trouver son chemin dans la vie. Ce n’est qu’ainsi que l’inclusion peut fonctionner.

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