Jour des élections en Sicile, clivage centre-droit sur le nom du candidat

Le lendemain démission via Facebook du président de la région Nello Musumeci, la dernière formalité était la lecture de la lettre du gouverneur à l’ARS, le parlement sicilien, qui avait été convoqué justement pour les « communications du président » et qui a été déserté par l’ensemble du conseil régional. Musumeci n’a pas été vu, le président d’Ars Gianfranco Micciché est revenu pour souligner les relations, pour ainsi dire, tendues entre le gouverneur et le parlement régional. De nouvelles escarmouches d’une guerre qui dure depuis des mois et qui, à ce stade, on ne sait pas où elle mènera exactement.

La nouvelle nomination de Musumeci

Un orage s’annonce dans ces parages sous le ciel ensoleillé d’une Sicile en proie à la chaleur. Musumeci, qui a démissionné par « responsabilité » pour favoriser le jour du scrutin le 25 septembre, se dit « prêt à faire un pas de côté pour le bien de la coalition » mais relance sa candidature à chaque occasion. « Le candidat? Le candidat de centre droit est le président de la Région sicilienne sortante. Jusqu’à ce que la coalition dise « non, Musumeci ne peut pas être, il y en a un autre » – dit le gouverneur sicilien -. La coalition doit éventuellement trouver un candidat qui n’est pas de Catane, car l’une des accusations est celle-ci, que je suis de Catane ; qu’il n’est pas désagréable, parce qu’il paraît que je suis désagréable ; ce n’est pas 1,85 de hauteur. Donc quelqu’un avec une stature un peu plus courte, qui n’a jamais été idéalement cohérent, c’est-à-dire qui a sauté les banques, qui a eu des problèmes judiciaires, parce que ceux qui n’en ont pas eu ne peuvent pas être président de Région. Est-il facile ou pas facile de trouver un candidat ? ».

Pour Forza Italia l’hypothèse Prestigiacomo

Certes ce n’est pas facile aussi car le jeu sicilien ainsi qu’avec les politiques se croise avec d’autres cases régionales et, donc, aboutit à une négociation globale sur les candidats à la présidence des régions. Et donc, outre le fait du contentieux sicilien, il faut considérer celui de l’équilibre national des partis de la coalition. Forza Italia, par exemple, ne cache pas vouloir exprimer directement le candidat à la présidentielle même si, suite à des déclarations un peu confidentielles et des indiscrétions, il semble être en pleine comédie de Pirandello : pour l’instant le candidat in pectore pour la présidence de la Région pour Forza Italia est l’ancien ministre de l’Environnement, le Syracusain Stefania Prestigiacomo qui a été investi directement par le chef du parti Silvio Berlusconi.

Mais on dit aussi que Micciché a sérieusement réfléchi à la candidature du directeur de la Fondation Federico II Patrizia Monterosso: « Elle est tellement bonne – dit-il en s’exprimant lors de l’inauguration de l’exposition « Veau d’or » de Ryan Mendoza – qu’elle pourrait faire la présidente de la Région » et il précise aussitôt après : « Ma considération n’a rien à voir avec la politique. Pour être clair : Monterosso n’est pas candidat ».

Mais toujours Micciché dans les pourparlers informels ne cache pas vouloir renouveler son expérience de président de l’Assemblée régionale sicilienne, ce qui conduirait à l’exclusion d’un candidat de Forza Italia à la présidence de la Région.



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