Devenir champion de pétanque à la Coupe des Nations, au Championnat d’Europe seniors à 29 ans, ce n’est pas quelque chose que tout le monde peut réaliser. Mais depuis que Joey van Doorn de Schijndel a commencé à jouer aux boules avec son grand-père à l’âge de neuf ans, cette situation a pris fin. Il joue au pétan depuis 17 ans et est l’un des meilleurs joueurs néerlandais, son grand-père étant son plus grand fan. Même s’il a raté la finale des Championnats d’Europe cette année, l’équipe de pétanquer est quand même repartie avec la Coupe des Nations.
« Non, malheureusement, mon grand-père n’est pas avec nous en ce moment », rit Joey. Il est désormais à Albertville, en France, où se déroule le Championnat d’Europe de Pétanque. « Au fait, c’est de la pétanque, pas de la pétanque. » En arrière-plan, on entend encore quelques cris du public : les matchs continuent. « Mais c’est mon plus grand fan. ‘Top, super, super’, a-t-il dit à propos de la victoire. »
« C’est un sport un peu spécial pour un si jeune homme. »
Joey se démarque lors des Championnats d’Europe par son âge. Ce n’est pas sans raison qu’il en parle principalement avec son grand-père. « Mais maintenant, mes amis l’aiment aussi », rit-il. « Au début, ils le respectaient, car c’est un sport un peu spécial pour un si jeune gars, mais maintenant ils l’aiment vraiment. » Ce n’est pas seulement le choix du sport lui-même qui le rend spécial, mais aussi le terme « seniors ». « En pétanque, c’est seulement à partir de 23 ans que l’on entre dans cette catégorie », explique Joey.
Mais cela doit être clair : il est un fanatique de la flânerie. Le fait que son équipe n’ait pas atteint la finale du Championnat d’Europe cette année est navrant. « C’était une journée dramatique », dit sombrement le pétanquer. « Nous n’avons gagné que deux matchs sur cinq et avons mal joué. Nous avons perdu de façon vraiment dramatique. » En conséquence, l’équipe n’a pas atteint la phase à élimination directe et s’est qualifiée pour la Coupe des Nations. Une sorte de lot de consolation pour les non-finalistes du Championnat d’Europe. Et ils ont encore gagné haut la main.
« Lors d’une telle Coupe des Nations, il y a 500 personnes dans les tribunes. Ça se sent. »
« Entraînez-vous beaucoup », révèle le joueur. « Trois fois par semaine. » Il le fait lui-même chez son bien-aimé JBC ‘t Dupke, le club de pétanque de Sint-Michielsgestel. « Il faut surtout lancer beaucoup de balles, pour les bras et les poignets. » Mais c’est aussi certainement un problème mental. Car que vous jouiez au football de première division néerlandaise ou à la pétanque, de nombreux regards sont rivés sur vous. « Lors d’une telle Coupe des Nations, il y a 500 personnes dans les tribunes. Ça se sent. »
Heureusement, Joey est désormais prêt à faire face à cette situation. « Acquérez beaucoup d’expérience », dit-il. Du coup, il sera du plus bel effet dimanche soir, avec ses camarades seniors, sur le podium des Championnats d’Europe de Pétanque. Avec une médaille, un drapeau néerlandais et un grand sourire.