Jeux d’hiver de 2030 et 2034 : décision préliminaire mercredi ?


En date du : 28 novembre 2023, 10 h 58

On ne sait toujours pas où auront lieu les Jeux Olympiques de 2030 et 2034. Le CIO a eu de grandes difficultés à trouver un lieu. Il y a maintenant quatre candidats et une décision approche.

On ne sait toujours pas où auront lieu les Jeux Olympiques de 2030 et 2034. Le CIO a eu de grandes difficultés à trouver un lieu. Il y a maintenant quatre candidats et une décision approche. Même Thomas Bach peint ses malheurs olympiques dans des couleurs sombres. Le président du Comité international olympique considère l’avenir des Jeux d’hiver comme très inquiétant, voire dramatique, en raison de l’influence du changement climatique.

La diminution rapide du nombre d’organisateurs bénéficiant d’une neige garantie, le rejet des citoyens des pays candidats potentiels et le non catégorique des politiciens ont rendu considérablement plus difficile la recherche par le CIO d’hôtes pour les prochaines éditions d’hiver. Mercredi 29 novembre 2023, la direction du CIO pourrait prendre une décision préliminaire tardive sur l’attribution des Jeux d’hiver de 2030 et 2034.

Quatre candidats sont en course

Selon certaines informations, quatre candidats seraient en lice pour la réunion de trois jours du Comité exécutif à Paris. Après les annulations de précédents favoris comme Sapporo et Vancouver, les projets olympiques de la France, de la Suède et de la Suisse se battent probablement Salt Lake City aux Etats-Unis. Le Salt Lake hôte de 2002 est presque fixé pour 2034, les autres parties intéressées devront donc probablement espérer 2030.

Salt Lake City a accueilli les Jeux d’hiver pour la dernière fois en 2002.

La question est maintenant : lequel d’entre eux participera au dialogue dit ciblé avec le comité de sélection du CIO et deviendra ainsi le candidat préféré du ring ? Dans le nouveau processus de candidature, perçu comme plus opaque que les processus d’attribution précédents, ce vote a presque permis de décider de l’hôte des jeux.

Jeux d’hiver 2030 : retard après annulations

Le processus de sélection pour les Jeux d’hiver de 2030 aurait dû être achevé depuis longtemps. Mais ensuite, il y a eu une pluie de refus pour le CIO. La métropole canadienne de Vancouver n’a reçu aucune garantie pour les fonds gouvernementaux. Sapporo, au Japon, a décidé de ne pas tenter sa chance en raison des turbulences entourant le scandale de corruption entourant les Jeux d’été de Tokyo. Après l’échec des candidatures pour 2018 et 2022, Munich a perdu son désir d’organiser les Jeux d’hiver. La ville souhaite postuler uniquement pour les jeux d’été.

La ville de Munich veut postuler uniquement pour les jeux d’été

Suisse – Feu vert du parlement des sports

Dans l’urgence, le CIO a reporté d’un an l’attribution de l’édition d’hiver suivante et a probablement encouragé certains candidats douteux à tenter leur chance. La dernière fois que le Parlement suisse du sport a donné son feu vert à une candidature, c’était la semaine précédente. « Les Jeux d’hiver en Suisse seraient un énorme coup de pouce pour notre pays »a déclaré la ministre des Sports Viola Amherd.

En fait, le concept décentralisé inclut plusieurs régions à travers le pays afin d’utiliser exclusivement les sites de compétition existants. Puisqu’il n’existe pas de salle de patinage de vitesse adaptée, Inzell en Bavière pourrait jouer un rôle ici. Lausanne est évoquée pour la cérémonie d’ouverture et Berne pour la cérémonie de clôture.

Les Jeux d’hiver en Suisse constitueraient un formidable atout pour notre pays.

Viola Amherd, ministre des Sports

La Suède et la France avec un concept similaire

Stockholm et la candidature française adoptent une approche similaire. En Suède, outre la capitale, Falun, Are et Östersund accueilleraient également des compétitions. Les épreuves de luge seraient organisées à Sigulda en Lettonie, et de patinage de vitesse en Norvège. « Ce seront des Jeux olympiques d’un tout autre genre »a déclaré le ministre suédois des Sports, Jakob Forssmed.

La France se lance dans la course avec un groupe d’anciens hôtes de l’hiver Chamonix (1924), Grenoble (1968) et Albertville (1992) ainsi que Nice. Ici aussi, il est possible de partir à l’étranger pour les compétitions de patinage de vitesse.

La biathlète allemande Anje Misersky en action aux Jeux olympiques d’hiver d’Albertville en 1992.

Plus de durabilité

Grâce à ces concepts durables, une majorité de citoyens qui ont récemment critiqué le CIO seraient également conquis par le spectacle milliardaire des Jeux d’hiver, affirment les intéressés. Toutefois, aucun référendum n’a encore eu lieu sur les projets actuels en Suède, en France et en Suisse.

Le CIO ne peut pas attendre plus longtemps sur la question du prix. Lors de l’assemblée générale à Mumbai en octobre, l’association faîtière a décidé de nommer d’un seul coup les hôtes des jeux de 2030 et 2034 de l’année prochaine. Le CIO veut également se donner l’esprit tranquille afin de régler l’avenir à long terme des Jeux d’hiver. « Il s’agit d’une question très complexe et pour la résoudre correctement, nous avons besoin d’un peu plus de temps. » a déclaré le patron du CIO, Bach.

Étude : d’ici 2040, seuls dix pays bénéficieront d’un enneigement garanti

Selon les calculs des chercheurs, à partir de 2040, seuls dix pays disposeront encore de suffisamment de neige et de glace pour les Jeux olympiques d’hiver. « Nous devons faire face très rapidement à cet impact dramatique du changement climatique sur les Jeux d’hiver »dit Bach.

Une modification du programme des compétitions et un système de rotation entre les organisateurs sont à l’étude. Les Jeux d’hiver ne pourraient alors se dérouler qu’en alternance dans quelques endroits disposant de sites de compétition existants et d’un temps glacial garanti.



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