"je suis à court de force": Dreyer démissionne


Probablement annonçant sa démission : Malu Dreyer (SPD)

Source : dpa


La Première ministre de Rhénanie-Palatinat, Malu Dreyer, démissionne avant la fin de son mandat. Il y avait longtemps que Dreyer spéculait sur une telle démarche. Le politicien du SPD a déclaré mercredi après-midi à Mayence :

C’est une décision difficile pour moi de vous informer aujourd’hui que je vais quitter mes fonctions de Premier ministre.

Malu Dreyer

Rencontrer des gens lui a toujours donné beaucoup de force dans son métier. « Mais malheureusement, je dois juste réaliser que cette force est limitée. » Elle n’a plus l’énergie qu’elle estime nécessaire pour remplir la fonction selon ses propres normes.

Dans la vie normale, vous diriez : Mes batteries ne se chargent plus aussi vite.

Malu Dreyer

C’est pourquoi cette décision a mûri en elle ces derniers jours. La campagne électorale lui a montré ses limites.

Le 10 juillet, Alexander Schweitzer devrait être élu pour lui succéder au Parlement du Land de Mayence. Elle est heureuse de pouvoir dire qu’elle aura en lui « un très bon successeur ». En outre, Sabine Bätzing-Lichtenthäler succédera à Roger Lewentz à la tête du SPD.

Dreyer dirige Ampel à Mayence

Le politologue Uwe Jun confirme que Dreyer a choisi le bon moment pour démissionner. Cela donnera à son successeur suffisamment de temps pour se présenter au bureau, a déclaré Jun à DPA. Schweitzer suit « de très grandes traces ». Ce n’est pas une tâche facile pour lui car Dreyer jouit d’une cote de popularité très élevée.

Dreyer, 63 ans, est chef du gouvernement de Rhénanie-Palatinat depuis 2013, date à laquelle elle a succédé à Kurt Beck. Elle dirige actuellement une coalition de feux tricolores composée du SPD, des Verts et du FDP, qui, contrairement à celle du niveau fédéral, a fonctionné en grande partie silencieusement. Dans la politique de Mayence, c’est un secret de polichinelle que Dreyer y apporte une contribution significative à travers de nombreuses conversations.
Ce faisant, elle a également ouvert stratégiquement le SPD à une alliance avec le FDP et les Verts, explique Dominik Rzepka, correspondant de ZDF du studio de la capitale. A cette époque, Dreyer gouvernait déjà à Mayence avec Volker Wissing et négociait avec lui les feux de circulation au sein du gouvernement fédéral. « Avec la démission de Malu Dreyer, le SPD perd un médiateur important entre les partis. »

Ebling n’est pas le successeur de Dreyer

Schweitzer, originaire de Landau, dans le sud du Palatinat, est à nouveau représenté au sein du cabinet de Rhénanie-Palatinat depuis la formation du gouvernement après les élections régionales de 2021. L’homme de 50 ans avait déjà été ministre en 2013 et 2014 et était entre-temps chef du groupe parlementaire du SPD au parlement du Land de Rhénanie-Palatinat.

Alexander Schweitzer, prise le 27 avril 2023 à Mayence

Sera-t-il le successeur de Dreyer ? Ministre du Travail Alexander Schweitzer

Source : dpa


Outre Schweitzer, le ministre de l’Intérieur Michael Ebling et l’actuelle chef du groupe parlementaire du Land Sabine Bätzing-Lichtenthäler (tous deux SPD) étaient également considérés comme le successeur de Dreyer.

Un nouveau duel pour Mayence se profile à l’horizon : Schweitzer contre Schnieder

Avec le départ de Dreyer, né à Neustadt an der Weinstraße dans le Palatinat, le duel central de la politique nationale aura probablement lieu à l’avenir : Alexander Schweitzer contre Gordon Schnieder de la CDU. Tant le SPD, qui dirige la Rhénanie-Palatinat structurellement conservatrice depuis 1991, que l’Union ont déclaré à plusieurs reprises qu’après les élections locales et européennes, la composition du personnel pour 2026 devrait être revue.

La CDU a annoncé la semaine dernière que Schnieder, qui a longtemps été chef du groupe parlementaire CDU au parlement du Land de Mayence, deviendrait bientôt également chef du parti du Land. L’ancien président sortant Christian Baldauf a annoncé qu’il ne se présenterait plus et qu’il proposerait Schnieder comme son successeur lors d’une réunion du conseil exécutif de l’État le 9 juillet.

Source: Reuters, dpa



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