Jan voyage à travers le monde en tant que joueur de billard grâce à ce dîner


Et s’il n’était pas allé au restaurant avec ses parents ce soir-là, il y a 15 ans ? Jan van Lierop (24 ans) de Deurne y a vu une table de billard, l’a essayée et est immédiatement tombé amoureux. Aujourd’hui, en 2024, il se consacre à son sport à plein temps et parcourt le monde pour des tournois. Il a par exemple récemment participé à la très lucrative Coupe du Monde en Arabie Saoudite. « La plus grande Coupe du monde de tous les temps, ce n’était certainement pas décevant. »

Du football au golf en passant par la Formule 1, l’Arabie saoudite investit beaucoup d’argent dans les sports de haut niveau. Ce mois-ci, les meilleurs joueurs de billard du monde sont venus dans le pays, dont Jan de Deurne. « L’année dernière, le titre mondial a rapporté 60 000 $, cette année 250 000 $. Le tournoi s’est bien déroulé. Ce n’était pas ce que j’espérais en termes de sport, mais cela arrive parfois dans le sport de haut niveau.

Jan a fait de son passe-temps son travail. Cela ressemble à un travail de rêve, car il voyage régulièrement à l’étranger pour des tournois. De l’Amérique au Vietnam et des pays européens à l’Arabie Saoudite. « Je me concentre uniquement sur le sport, mais si je suis éliminé tôt, j’ai encore un ou deux jours pour visiter la région. »

Jan parvient à vivre de son sport. « Je reçois l’aide de sponsors et j’ai un statut de sélection via l’association. Si je remporte une médaille aux Championnats d’Europe en juillet, je recevrai le statut A de NOC*NSF. Ce serait une belle récompense pour le travail acharné.

« Il y a aussi des prix en argent et c’est une bonne évolution que nous puissions gagner plus lors des tournois majeurs. Je connais des gars qui abandonnent leur carrière sociale pour devenir professionnels. Cependant, au sein du billard, la concurrence est très féroce. On n’a presque jamais les mêmes noms qui remportent les titres. Je suis 72e au classement mondial et c’est un objectif de progresser.

« Je n’ai ni travail ni études, je veux tirer le meilleur de moi-même grâce au sport. »

Lors de la Coupe du monde, il a participé au 9-Ball, où l’on joue des boules numérotées dans l’ordre. Mais il concourt également au sommet dans d’autres disciplines. Le multiple champion national s’entraîne souvent pour atteindre un haut niveau. «Je m’entraîne cinq à six heures par jour. Je n’ai pas d’emploi ni d’études à part jouer au billard, je veux tirer le meilleur de moi-même avec ce sport.

Après avoir joué au billard, il va régulièrement à la salle de sport. « On joue parfois deux ou trois matches par jour et cela demande beaucoup d’énergie. Il est donc important d’être en bon état. Je fais aussi de la musculation. J’utilise beaucoup mon bras droit lorsque je joue au billard, donc je veux aussi conserver le côté gauche.

« Comparez la posture au billard avec celle du vélo. »

« Je n’ai jamais ressenti d’inconfort physique. Je m’entraîne tellement depuis l’âge de neuf ans que mon corps s’y est habitué. Comparez-le avec le cyclisme. Si vous faites cela pour la première fois, vous voudrez vous arrêter après une heure ou deux. Mais une fois qu’on s’est habitué à la position sur le vélo, ce n’est plus un problème.

Jan pratiquait également la méditation, mais il l’a remplacé par des exercices de respiration. « Il y a toujours des tensions. Il s’agit de la façon dont vous gérez cela. Je suis là depuis tellement d’années que j’y suis habitué. Parfois, j’utilise des exercices de respiration, ce qui peut être sympa lors d’une compétition.



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