A Anvers, le tribunal a condamné aujourd’hui l’artiste et metteur en scène de théâtre Jan Fabre à une peine de prison avec sursis de 18 mois. Fabre risquait une peine effective de trois ans de prison pour faits de violences, brimades et harcèlement sexuel au travail et pour attentat à la pudeur sur une personne. Fabre lui-même a nié avoir commis des infractions pénales. Ses avocats ont demandé l’acquittement. Fabre n’était pas présent les deux jours des plaidoiries et il était également absent aujourd’hui.

Le juge a considéré l’agression et les allégations de cinq dames prouvées. Le juge a jugé que les faits des témoignages de cinq autres femmes étaient prescrits. Il y a également eu un acquittement. Plusieurs parties civiles, dont l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, ont obtenu des dommages et intérêts.

Le procès portait sur des faits qui se sont déroulés au sein de sa compagnie de théâtre de danse Troubleyn, où, selon le ministère public, il y avait un environnement de travail toxique depuis des années. Plusieurs anciens salariés ont fait des déclarations contre Fabre et se sont également constitués partie civile dans l’affaire. La défense s’est à son tour appuyée sur les déclarations d’employés de Troubleyn qui ont soutenu Fabre.

Selon l’accusation, Fabre s’est livré à une « liste interminable » d’humiliations publiques, ignorant et punissant systématiquement les gens, utilisant des surnoms basés sur la couleur ou l’apparence de la peau, des avances sexuelles, des attouchements inappropriés et invitant des danseurs dans sa chambre d’hôtel. . Fabre aurait abusé de sa position de pouvoir sur les jeunes danseurs pour demander du sexe en échange d’un rôle plus important – « pas de sexe, pas de solo ». Un baiser importun, selon un employé, a conduit à l’accusation d’attentat à la pudeur.

Fabre lui-même, toujours représenté au procès par ses avocats, reconnaîtrait avoir commis des erreurs, mais nie qu’il s’agisse d’infractions pénales. Selon Fabre, il n’y a pas de culture de la peur ou de l’abus de pouvoir chez Troubleyn, mais les choix artistiques se font en concertation. Jusqu’en 2018, aucune mention n’était faite des problèmes qui, selon les partis bourgeois, existaient depuis des années, semble-t-il. La défense s’interroge également sur l’expiration de certains faits allégués.



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