Jamilla et Chris ont perdu la vie dans cet endroit, maintenant il y a un coussin

Une dizaine d’amis et de membres de la famille se trouvent le long de la Hoogeind, une route très fréquentée traversant Oeffelt. C’est un silence de mort, à l’exception du bourdonnement de la circulation. Tout le monde a un drapeau blanc à la main avec les noms de Chris et Jamilla dessus. Il y a deux ans, ces deux jeunes de 19 ans sont morts ici dans un accident de la route. Aujourd’hui, le tout premier monument routier développé par la Fondation ooOdrie sera dévoilé à cet endroit afin que les victimes de la route puissent être commémorées dans de nombreux endroits.

Les amis et la famille de Chris et Jamilla ont planté les drapeaux dans le sol du monument : un coussin de pierre sur lequel repose une pierre commémorative. « On dit souvent quand quelqu’un meurt, ‘repose en paix’. Ce coussin en pierre montre la contradiction, car la réalité est très dure », explique la plasticienne Nadia Gonegaï de Sprang-Capelle.

Le monument routier, qui doit être placé à l’endroit où un accident s’est produit, peut être aménagé par chacun à son goût. Le premier coussin est en Oeffelt. « C’était une mission très spéciale », explique Nadia à propos du bruit de la circulation. « Il s’agit uniquement d’émotions et il faut les gérer avec précaution. » Elle regarde ses proches observer le monument de près. Les réactions à l’image sont positives. « Cela donne un sentiment de satisfaction et de l’énergie pour continuer à faire ce travail. »

Accident, impuissance et incompréhension
Le groupe d’amis de Chris et Jamilla souhaitait un site commémoratif sur le lieu de l’accident. La fondation ooOdrie en a eu connaissance et a financé l’intégralité du monument. Les trois o représentent l’accident, l’impuissance et l’incompréhension. La fondation soutient les proches des victimes d’accidents de la route. Albert Roelen a créé la fondation après la mort accidentelle de sa fille de 20 ans, il y a cinq ans. Il veut aider tous ceux qui sont confrontés à des accidents mortels à savoir « et ensuite ».

« Nous discutions d’un monument en bordure de route avec la municipalité du Land van Cuijk lorsque nous avons entendu le souhait des amis de Jamilla et Chris », raconte Albert Roelen, président de la fondation. « Nous souhaitions un monument général qui contribuerait à la sécurité routière. » L’idée est née d’un monument « universel » : l’oreiller. « Les proches peuvent faire personnaliser la plaque du dessus. »

Lieu sensible
La pancarte d’Oeffelt contient donc les noms de Chris et Jamilla. « On voit, surtout chez les jeunes, qu’il y a un besoin d’un monument en bordure de route », explique Albert. « L’endroit où quelqu’un est réellement mort est un endroit très sensible. »

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La réalisation du monument a coûté sept mille euros. La fondation l’a financé grâce à des dons. Le monument étant universel, il a fallu d’abord réaliser un moule spécial. Selon la fondation ooOdrie, les monuments suivants seront moins chers car le moule pourra être réutilisé.

En plus d’une plaque personnelle, un QR code est également placé à chaque monument. Lorsque les gens le scannent, ils peuvent lire des informations sur ce qui s’est exactement passé. « Les proches peuvent également ajouter des photos, des vidéos ou d’autres souvenirs. Les cadres photo le long de la route périssent, mais ces codes QR sont intemporels. »

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