Jamais auparavant Airlift Day n’avait été vendu aussi bon marché


Par Gunnar Schupelius

Le 12 mai 1949 a marqué la victoire du monde occidental sur Moscou. Le message de cette journée semble étonnamment d’actualité aujourd’hui, mais n’est pas compris par les politiciens berlinois, estime Gunnar Schupelius.

Le pont aérien a pris fin le 12 mai 1949. Ce jour-là, il y a une célébration chaque année au mémorial devant l’aéroport de Tempelhof. Le bourgmestre au pouvoir prend la parole, les Alliés occidentaux sont représentés, la Bundeswehr dépose des gerbes à la mémoire des soldats qui ont donné leur vie au combat pour Berlin.

Cette célébration avait de plus en plus perdu l’attention du public au fil des ans et avait même été complètement annulée en raison des règles de confinement en 2020 et 2021. Cette année, ils se sont à nouveau réunis au monument jeudi dernier. Mais jamais la cérémonie n’a été vendue aussi bon marché.

Le maire gouverneur a brillé par son absence. Elle est restée pour des entretiens à Zielena Góra, en Pologne. Ses adjoints Klaus Lederer et Bettina Jarasch étaient également absents. Le sénateur du bâtiment Andreas Geisel (SPD) a donc dû prononcer le discours.

La célébration a donc été traitée avec insouciance par le Sénat, comme un exercice obligatoire qui n’a plus de sens. Le 12 mai 1949 est un jour très décisif dans l’histoire et pas seulement de notre ville.

Ce jour-là, les dirigeants soviétiques ont abandonné le plan visant à placer toute l’Allemagne et l’Europe occidentale sous leur contrôle. Moscou avait également prévu d’utiliser des marionnettes communistes comme gouvernement en Occident, tout comme il avait réussi en Europe de l’Est.

Le siège de Berlin en 1948/49 était une tentative d’affamer la partie libre de la ville et ainsi de faire tomber l’avant-poste du monde occidental. C’était le test de la volonté des États-Unis et de leurs alliés de défendre l’Europe occidentale.

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Ce chantage a été déjoué par le pont aérien. L’expansion de la dictature rouge planifiée par Staline a échoué.

Vu sous cet angle, le 12 mai n’est pas moins significatif que le 8 mai, lorsque la dictature brune a été renversée. Néanmoins, le 12 mai est beaucoup moins ancré dans notre conscience historique. C’est probablement pourquoi Mme Giffey et ses adjoints ont estimé qu’ils n’avaient pas à se présenter à la cérémonie.

La guerre contre l’Ukraine nous montre à quel point les dirigeants du Kremlin sont toujours agressifs. Vous vous êtes beaucoup moins éloigné de Staline que nous ne le pensions. L’armée russe parcourt le pays pour assassiner et piller, la population locale est déportée dans des camps.

Dans le contexte de cette catastrophe, il est particulièrement facile de comprendre à quel point la victoire du pont aérien de 1949 sur Moscou a été décisive.

C’est pourquoi le 12 mai est si important et pourquoi il était particulièrement triste de voir à quel point la commémoration a été négligée cette année.

Gunnar Schupelius a-t-il raison ? Appel : 030/2591 73153 ou e-mail : [email protected]



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