« J’ai touché son col très brièvement » : la maire PS nie avoir été violente envers ses confrères du parti

Moureaux est chez lui depuis le 19 octobre après une collision physique avec des navires et le député PS Abdellah Achaoui. Différentes versions des faits circulent encore. Dans une interview à ‘De Standaard’, elle dit maintenant avoir touché le col d’Achaoui « très brièvement ». « Pour moi, cet incident ne signifiait pas grand-chose. Il n’y avait certainement rien de violent là-dedans », ajoute-t-elle sur « BRUZZ ».

Mais Achaoui a présenté une version différente dans les médias francophones. Selon lui, une altercation aurait dégénéré et il aurait été victime de coups et blessures : Moureaux l’aurait saisi à la gorge et l’aurait pourchassé autour de son bureau. Achaoui a déclaré qu’il avait dû « recevoir des soins médicaux » après l’incident. Selon Moureaux, la presse a « fortement exagéré » l’incident.

L’organe de surveillance interne du PS s’est quant à lui penché sur l’incident et a dans un premier temps donné raison à Moureau : elle a reçu le « rappel à l’ordre », mais son « geste est resté très éloigné des violences physiques extrêmement lourdes décrites par Abdellah Achaoui », précise-t-on. Achaoui – qui avait fait « un grand nombre de déclarations contradictoires et confuses » – a été condamné à une sanction bien plus sévère : un an de suspension.

« Cela m’a rassuré et j’étais très heureux, car cela m’a vraiment frappé d’être accusé à plusieurs reprises dans la presse d’être une personne violente », a répondu le maire. « Je ne suis pas une personne violente. Entendre l’opposition dire que je suis tout le contraire a été particulièrement blessant.»

(dans une publication Instagram, elle a défendu son absence en invoquant « une pression humaine difficile, sans parler de l’intimidation »)


Pommes pourries

Mais la décision de l’organisme de surveillance interne n’aurait pas été maintenue après une intervention de son collègue du parti et chef de faction parlementaire du PS, Ahmed Laaouej. « Si c’est le cas, je trouve cela grave », déclare Moureaux. Le Premier ministre bruxellois Rudi Vervoort et la ministre fédérale Karine Lalieux doivent maintenant tenter de remettre la bourgmestre et ses échevins sur la même longueur d’onde.

Dans ses interviews de rentrée, Moureaux s’en prend non seulement à Laaouej, qui figurera sur la liste bruxelloise l’année prochaine, mais aussi aux « pommes pourries » au sein du PS de Molenbeek « qui obscurcissent et entravent le travail de nombreux militants sincères ». Et la fédération bruxelloise du PS, dont « la démocratie doit être remise sur les rails », est également critiquée. Pourtant, elle reste convaincue que son parti « résoudra les problèmes ».

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