Jacques J. d’Ancona voit comment le gâteau de l’espace au groupe de théâtre Zweeloo ne passe pas bien | avis ★★☆☆☆

Nous le voyons plus souvent que les écrivains reprennent une idée d’un programme télévisé. Dans le cas de Wied Vort, le groupe de Zweeloo s’articule autour d’une ferme devenue Bed and Breakfast.

Celui-ci contient des opportunités théâtrales, par exemple une caractéristique des personnages. Cela ne va pas assez loin pour Anne Doornbos. Il aime les complications insondables et s’invente un inspecteur de l’ANWB, qui doit remettre les chiffres du rapport au guide national en tant qu’invité anonyme. Il ne peut pas être manqué, tous les invités opèrent sous le soupçon qu’ils sont ce contrôleur secret en tant qu’infiltré. C’est la base d’un complexe de malentendus et d’un enchevêtrement d’excuses transparentes.

Au sein de tout cela, le serviteur Tammo – typifié dans le langage contemporain comme l’assistant du fermier – occupe une place spécifique. Assez sympa, mais B & B Stroomdal dégénère en un lieu bourré de situations improbables. Il sort de ses griffes de manière incontrôlable. Et cela continue encore et encore, pendant trois actes… Il est compréhensible que la femme du fermier (Karen Askes) soit plutôt nerveuse dans son nouveau travail. Elle impose une interdiction catégorique à son mari (Aart Schouten). Il ne devrait pas intervenir du tout. Il a lui-même démarré une ferme de soins dans une maison en appentis. Dans sa propre cour, il n’est qu’un figurant.

Ine van der Spoel a un travail difficile en tant que réalisatrice. Certes, c’est une pièce injouable avec beaucoup de lignes d’histoire minces. Pourtant, elle plonge dans l’erreur d’ajouter de la couleur audacieuse à la situation. Est-ce que ça rend plus amusant ? Non. Les joueurs sont trop enthousiastes à ce sujet, mais il y a des lacunes dans les connexions entre les scènes. De plus, la position reconnaissante de grand-mère est affaiblie par des évanouissements peu recommandables suite à l’utilisation d’un appareil auditif. Dommage.

Aaltje Bos a fait ses preuves pour représenter la femme âgée de manière respectueuse. Précieuse dans son jeu, percutante dans les monologues. Gerrit Haddering appartient à la même catégorie d’amateurs appréciés. Dans le rôle de Tammo, il assure une bonne part d’hilarité avec un tic ridicule, mais ça aurait pu être quelque chose de « plus petit » et de moins bête. Quelques tranches de gâteau de l’espace ne vont pas bien, c’est sûr. Bien que cela ne doive pas être si exagéré.

Comme ça ça déraille Wied Vort dans une farce désuète avec un dénouement qui sort soudainement du chapeau haut de forme. Mais, comme indiqué, la tribune complète s’est beaucoup amusée. En effet, le président Albert Hilbrands a dit avant le départ : « Assurez-vous de passer toute la soirée ! »

Wied Vort

Événement Wied Vort
Scénario Anne Doorbos
Au moyen de groupe Zweeloo
Directrice (et policière) Ine van der Spoel
De Aaltje Bos, Karen Askes, Aart Schouten, Gerrit Haddering, Melissa Gnodde, Marcel Bleijleven, Mark Holman et Wilma Visser
Vu 21/7 Aalden, théâtre en plein air
Public 300
Reste à voir 1/9 et 2/9



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