J. Maya est le nerd de la pop qui s’inspire des mythes et des mots croisés


Dans l’océan d’étoiles qui inonde TikTok, l’objectif principal est de se démarquer. C’est ce que reçoit Janani Krishnan-Jha, qui s’appelle J. Maya. La chanteuse de Bay Area (Los Angeles) est une championne parieuse et étudiante diplômée de Harvard, et elle laisse transparaître sa passion pour les études à travers sa musique, qui est carrément ringard en ce qui concerne les concepts qu’elle utilise dans ses paroles, même si c’est encore jeune dans l’exécution.

Le plus grand succès de J. Maya à ce jour, « Achilles Heel », est inspiré de la mythologie grecque et compte plus de 12 millions d’auditeurs sur Spotify. Son son Flume-like n’est pas répété sur ‘Library Card’, qui parle de l’époque où Janani passait des heures à lire dans la bibliothèque étant enfant, et qui présente un son plutôt inspiré de la pop-rock adolescente des années 2000. Les guitares qu’elles réapparaissent dans ‘Golden Age’, dont les paroles font appel à ces grandes femmes que l’histoire a effacées.

« Sunday Crossword » est peut-être la chanson qui définit le mieux le style de J. Maya : ses paroles sont basées sur son penchant pour les mots croisés et, dans celle-ci, Janani cherche le mot exact qui définit le sentiment qu’un « béguin » provoque en lui. Son son pop à la Julia Michaels est plus subtil que les chansons susmentionnées, et on peut en dire autant de « Machine Learning », sa composition la plus sobre.

Comme vous le devinerez probablement, même si les concepts de J. Maya sont « nerdy », la vérité est qu’ils n’ont aucun mystère, « Machine Learning » parle de se sentir comme un robot en train de socialiser, parce que « vous n’êtes pas vous-même et « tu veux juste que les autres t’aiment. » Sa belle utilisation des vocodeurs et son digne développement se traduisent par une magnifique chanson du jour pour aujourd’hui. La meilleure partie est que sa « vidéo lyrique » est une page Web en HTML qui représente le cerveau de J. Maya, ses sentiments et ses expériences de vie.

Derrière les productions professionnelles de J. Maya se cache la maison de disques Sony, puisque le producteur Jake Croker (associé à Sony) travaille avec elle. Il semble que nous ayons une autre « usine de l’industrie » entre les mains, ce type d’artiste qui apparaît de nulle part sur Spotify et se fait passer pour indépendant mais non, c’est en fait un produit cultivé depuis longtemps par une major. Quoi qu’il en soit, il est indéniable que J. Maya a un talent pour séduire le grand public.










ttn-fr-64