Italie, victoire… marquée : avec le doublé de Grifo, ils ont battu l’Albanie. Mancini lance le Pafundi de 16 ans

L’Italie rattrapée par le but d’Ismajli d’Empoli à la 16e minute, 4′ après l’égalisation de Di Lorenzo. Puis le une-deux de l’attaquant fribourgeois. Peur pour Tonali, sorti sur civière

De notre correspondante Andrea Elefante

Sympathiques comme ça, à cinq jours de la Coupe du monde de (notre) pénitence, ils sont comme les doigts dans les plaies d’une amertume et d’un sentiment de vide qui dureront au moins un mois. Mais comme Roberto Mancini l’a dit aussi hier, puisqu’il faut expier, autant le faire en essayant d’entrevoir un avenir, même si c’est le passé qui tourmente l’Italie. Alors à Tirana, lors de la quatrième rencontre de l’histoire des Bleues avec l’Albanie, le sélectionneur a un peu expérimenté : mêler forces nouvelles et moins nouvelles, protagonistes du championnat d’Europe remporté et ceux qui devront gagner le prochain à partir de mars. Le résultat a été un match avec de bonnes indications, des moments de déclin, quelques distractions à corriger, mais globalement positif. Notamment dans les réponses de Grifo, Raspadori, Verratti ou encore Meret. A noter également le retour après un an d’absence de Chiesa et les débuts du bébé Facundi à seulement 16 ans (et il a également frôlé la tête dès son entrée). Seule ombre dans la soirée à Tirana, la sortie du terrain de Tonali, qui a mal chuté après un tacle et a été contraint de subir des tests en clinique – pourtant conscients – après s’être cogné la tête.

les choix

Mancini choisit les débuts en tant que propriétaire pour Meret et pour Scalvini, 18 ans (déjà la plus jeune recrue sous sa direction) dans la ligne à trois complétée par Bonucci et Bastoni, avec Di Lorenzo et Dimarco sur les ailes, le retour à milieu de terrain (il n’avait plus joué depuis la nuit maudite de Palerme, face à la Macédoine du Nord) de Verratti avec Tonali, que l’entraîneur avait besoin de voir plus que Barella, et devant Zaniolo, Raspadori et Grifo. Avec les Giallorossi qui se séparent en deux, un peu milieu de terrain offensif et un peu ailier. Comme toujours, l’Albanie est dessinée par Reja avec une formation en 3-5-2 : les « Italiens » sont cinq (Berisha, Ismajli, Kumbulla, Hysaj et Bajrami), avec Broja, l’avant-centre de Chelsea, en tête de l’attaque complétée par uzuni .

première moitié

L’Italie a commencé de manière agressive, détendue, a failli marquer avec une double chance pour Raspadori, bloqué par Berisha, et sur des développements pour Zaniolo qui s’est élargi, mais à la 16e minute, il a marqué le premier but de son histoire avec l’Albanie : Bastoni a échappé à une faute sur Broja. , Bajrami frappe un très long lancer et toute la défense bleue est trop basse sur les sauteurs de Reja. L’Ismajli d’Empoli se démarque plus que les autres, trop libre avec la complicité de Bonucci, et Meret voit la tête arquée sur le poteau à sa gauche s’estomper. Mais la réaction des Azzurri a été importante et après 4′ Di Lorenzo a porté le score à 1-1, qui s’est bien glissé entre Leniani et Mihaj sur une passe décisive du gauche de Grifo : claquette parfaite et égalisation. Encore 5′ et après une nouvelle occasion cadrée haut par Zaniolo le 2-1 arrive, beau : Raspadori contourne Kumbulla, ne cède pas à la tentation de tirer mais écarte à gauche pour Grifo, qui ne peut pas se tromper. Et ce n’est pas une erreur, mais juste de la malchance, même celle de Zaniolo à la 47e minute : à nouveau Raspadori lui montre le but, mais son pied gauche est repoussé par le poteau.

Deuxième partie

C’est une autre Albanie qui revient sur le terrain en seconde période. Après 4′ Meret devait repousser une tête de Kumbulla et à la 9ème minute Uzuni égalisait la barre transversale de Grifo frappée 2′ plus tôt, obligeant le gardien Azzurri à faire un nouvel arrêt sur Roshi. Et la barre transversale s’est encore montrée clémente envers l’Italie à la 17e minute, lorsqu’elle a repoussé une déviation de Scalvini suite à un tir de Bajrami ; le frisson du coup suivant de Lenjani est éteint par Bonucci, qui sauve sur la ligne. C’est le moment le plus difficile pour l’Italie, mais c’est encore Grifo qui clôt le discours, finalisant une action entamée par Zaniolo et terminée par Verratti. Pas même à 3-1, l’Albanie n’abandonne et sert encore deux fois le meilleur Meret, sur Roshi et un coup de pied semi-avant de Skuka, avant que Pafundi, dès son entrée en jeu, ne fasse crier au but. Un autre signe d’un autre avenir que Mancini commence à dessiner avec peine.



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