Italie, quelle leçon de l’Espagne : La Roja domine pendant 94′, Azzurri éliminé sur un but contre son camp de Calafiori


L’équipe nationale de Spalletti ne trouve aucun moyen de contenir son adversaire et s’effondre à la 55e minute après avoir évité de nombreux dangers : elle a désormais besoin d’un point contre la Croatie

De notre correspondant Andrea Ramazzotti

20 juin 2024 (modifié à 23h13) – GELSENKIRCHEN (ALLEMAGNE)

Une leçon de foot. L’Espagne prend à juste titre la première place mathématique du groupe, tandis que l’Italie, battue bien plus nettement que la finale 1-0, devra atteindre les huitièmes de finale lundi contre la Croatie. Pour conserver la deuxième place (et ne pas espérer faire partie des quatre meilleurs tiers) nous aurons deux résultats sur trois en notre faveur. De plus, heureusement, il y aura un adversaire d’un type différent devant lui. Car ce soir, les hommes de De La Fuente nous ont écrasés sur tous les plans et ont réduit nos ambitions. Qui pensait pouvoir rivaliser à armes égales avec les maîtres de Tiqui Taca il est de retour sur terre : la différence en ce moment est épouvantable et nous clôturons les quatre-vingt-dix minutes avec un seul « tir » cadré, à quatre minutes de la fin avec Cristante. Donnarumma est de loin le meilleur : c’est lui qui évite une goleada. Lorenzo restera longtemps dans les mémoires du sauvage Nico Williams, mais nous avons perdu pratiquement tous les duels. Au niveau des individus et de l’organisation des équipes. Sauf que l’Espagne est plus verticale et moins dribbleuse : ils nous ont fait danser.

MER DE ROJA MER

Spalletti choisit le même onze qui a battu l’Albanie, tandis que De La Fuente effectue un seul changement par rapport au 3-0 contre la Croatie : Laporte pour Nacho au centre du backpack. Il se joue dans un stade à guichets fermés, mais réparti à parts égales entre les deux groupes de supporters. L’Espagne commence fort, avec le dribble, puis élargit le jeu à l’extérieur. Ce n’est pas un hasard si la première occasion surgit d’une incursion vers la gauche de Williams qui saute Di Lorenzo et centre pour Pedri : Donnarumma soulève la tête dans le corner avec un superbe réflexe. Il n’y a que les Ibères sur le terrain et dans les cinq premières minutes seulement, ils ont le ballon : le plan tactique des Azzurri, c’est-à-dire être entreprenant et ne pas encaisser, semble déjà comme un souvenir. Spalletti demande à son équipe de garder un peu le ballon, même au prix de s’appuyer sur Scamacca avec la passe. L’onde de tempête de Rouge donne un bref répit, mais à la dixième minute arrive une deuxième opportunité sensationnelle que Nico Williams, sur un centre de la gauche de Morata, gaspille en ne cadrant pas le cadre. Les trois milieux de terrain espagnols ne restent pas immobiles et Fabian, qui met Frattesi en crise, est encore plus actif que Pedri, mais Cucurella joue également un grand jeu, capable d’éliminer les approvisionnements pour Chiesa. L’Italie essaie surtout à gauche, car Yamal ne fait pas la phase défensive, donc Dimarco a de l’espace. Cependant, seuls nos adversaires tirent au but et il faut encore un super Donnarumma pour dire non à Morata et Fabian en quelques secondes. A la demi-heure, la possession du ballon est éloquente (63% pour les Ibères), les conclusions le sont encore plus (7-0) : nous sommes les otages de l’Espagne car les distances entre les départements ne sont pas seulement les bonnes, Jorginho se démène à à certains rythmes et en avançant, on ne trouve presque jamais d’idées sur les petites routes. Ils clôturent la première mi-temps avec un tir haut, le premier, de Chiesa et le sentiment est que le 0-0 à la mi-temps est… un cadeau de Dame Chance.

CHANGEMENT À INTERVALLE

Une équipe nationale différente émerge des vestiaires chez les hommes car Spalletti fait immédiatement appel à Cristante pour Jorginho et Cambiaso pour Frattesi. Les Azzurri passent en 4-5-1, avec Barella devant la défense, Cristante et Pellegrini au milieu de terrain, Cambiaso large à droite et Chiesa à gauche. Résultat? L’Italie est pire qu’en première mi-temps et les changements d’entraîneur ont l’effet inverse. Pedri rate un but d’une excellente position, puis est arrêté par Donnarumma qui capitule à la dixième minute sur un but contre son camp de Calafiori, après que Williams humilie à nouveau Di Lorenzo et centre pour Morata. L’avantage de l’Espagne est bien mérité et Cambiaso, suite à une tête de Le Normand, évite de doubler la mise sur la ligne. Dans le premier quart d’heure de la seconde mi-temps, la possession ibérique était de 80% et les tirs vers notre cible 5 : un écart impressionnant. En effet, mortifiant pour les Azzurri. Spalletti change encore, faisant entrer Retegui pour Scamacca et Zaccagni pour Chiesa, mais tactiquement le score tactique reste le même (4-5-1). L’Italie a relancé le peuple italien à la Veltins Arena avec un centre de Cristante et une déviation manquée devant le but de Retegui. Malheureusement, ce n’était qu’un éclair car Nico Williams frappait la barre transversale après un autre dribble. L’Espagne remplace Pedri et Yamal par Alex Baena et Ferran Torres, puis Williams et Morata par Ayoze Perez et Oyarzabal, mais les Azzurri, malgré leurs efforts, n’ont pas la force d’inquiéter Unai Simon. En effet, Donnarumma fait encore deux miracles sur Ayoze Perez et saute même dans le dernier virage en notre faveur. Certainement pas. Victoires Rouge. Avec mérite.





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