Les statistiques de l’Eurobaromètre ont été publiées : nous sommes aussi en retard dans « l’activité physique hors sport » et notamment chez les Plus de 55 ans. Parmi les motivations de ceux qui restent encore il y a « le manque de temps »
Valerio Piccioni
01 octobre
Quatrième de l’Union européenne au tableau des médailles des JO de Tokyo, dix-huitième (ou vingt-et-unième si l’on prend aussi en compte ceux qui s’entraînent une fois par semaine) au classement de la pratique sportive. Il y a une Italie à deux vitesses que les statistiques de l’Eurobaromètre publiées le 19 septembre dernier montrent impitoyablement. On est à 4 points de la moyenne européenne : 34 Italiens de 15 ans et plus pratiquent le sport « régulièrement » ou « régulièrement », contre 38 citoyens de l’Union européenne. Cependant, l’écart se creuse si l’on ajoute ceux qui prennent en compte même ceux qui font du sport « rarement », ici l’ensemble de l’Europe est en avance de 11 points. Il y a 56 « non sportifs » sur 100 en Europe, 45 en Europe. Et même dans le domaine de certaines « activités physiques hors sport », on est loin : ils se déplacent à vélo, vont danser, jardinent 33 Italiens sur 100 alors qu’en Europe ce chiffre monte à 50 pour cent.
L’OR EN FINLANDE
–
Au classement des « jamais ou rarement sportifs » seules six nations sur 27 sont moins bien loties que nous : maillot noir pour le Portugal, puis la Grèce, la Pologne, la Roumanie, la Bulgarie et la Hongrie. Mais quels sont les pays les plus sportifs d’Europe ? Pas moins de 71 Finlandais sur 100 font du sport « régulièrement » (c’est-à-dire tous les jours) ou « régulièrement » (4 à 5 fois par semaine). Si Helsinki est la capitale la plus sportive, immédiatement après il y a le Luxembourg (63), la Hollande (60, qui est aussi leader dans le domaine des activités physiques hors sport grâce à l’utilisation massive du vélo), alors à égalité avec la Suède et Danemark (59). Les nations les plus peuplées sont très proches (43 Allemagne, 42 Espagne, qui est le leader des « marches », 41 France) avec un avantage non négligeable sur les 34 Italiens. La Hollande a un autre record : la pratique féminine touche à la pratique masculine. En Italie, le « jamais ou rarement sportif » comprend 62 hommes et 70 femmes sur 100. Et par rapport à l’Europe, on subit un retard chez les plus de 55 ans : dans ce segment pas moins de 83 (73 dans l’Europe des 27) hommes et 86 femmes (75 dans le reste de l’UE) sur 100 ne pratiquent pas de sport ou le font rarement.
SANTÉ ET PARCS
–
Cependant, il y a un signe positif dans les données italiennes. Par rapport à il y a 5 ans, les « sportifs » gagnent six points de pourcentage (de 28 à 34 %). En Europe, cependant, nous sommes moins de 2 sur 2017, un chiffre alarmant. L’enquête décompose également la pratique sportive par lieux : en Italie ça va beaucoup, aussi pour des raisons climatiques évidemment les activités de plein air et dans les parcs alors que nous sommes très détachés de la pratique sportive « à la maison ». Au lieu de cela, nous sommes des habitués des centres sportifs (20 %, l’Europe est à 8). En Italie, le sport est pratiqué pour améliorer sa santé (54%), être en meilleure forme (43%), se détendre (39%), alors qu’on est dix points en dessous de la moyenne européenne sur « s’amuser » (17 contre 27%). Et les raisons de ceux qui ne font pas de sport ? Le « n’a pas le temps » atteint 40%, le « manque de motivation » et 27, tandis que le « trop cher » est à 10. Quant au Covid, l’Italie a payé bien plus que le reste de l’Europe l’arrêt du virus : seuls 18 % des Italiens sont de retour physiquement actifs, contre 34 % des autres Européens. Une différence frappante.
01 octobre 2022 – 22:02
© REPRODUCTION RÉSERVÉE