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Israël a mobilisé plus de 300 000 réservistes en préparation d’attaques à grande échelle contre Gaza alors que le pays découvrait de nouvelles preuves de massacres perpétrés par le groupe militant palestinien Hamas.
Le bilan en Israël a atteint 1 200 personnes et 2 700 blessés, a déclaré Jonathan Conricus, porte-parole de l’armée israélienne, dans un communiqué publié mercredi sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter.
Il a averti que ce nombre continuerait d’augmenter à mesure que les autorités découvriraient davantage de civils tués lors de l’incursion sans précédent de samedi, au cours de laquelle des militants du Hamas ont envahi des villes du sud d’Israël.
Un nombre important mais encore indénombrable de corps ont été découverts mardi à Kfar Aza, un kibboutz jouxtant la frontière avec la bande de Gaza et qui comptait parmi les derniers sites israéliens à être sécurisés. L’armée israélienne a qualifié le site de « massacre ».
Les autorités sanitaires palestiniennes ont déclaré que 900 personnes avaient été tuées par les bombardements israéliens et 4 500 blessées au cours des quatre derniers jours. Israël a déclaré avoir touché plus de 2 300 « cibles du Hamas » dans le territoire sous blocus, qui abrite 2,3 millions d’habitants, tandis que plus de 4 500 roquettes ont été tirées depuis Gaza.
Le premier avion cargo transportant des « armements avancés » américains « conçus pour faciliter des opérations militaires importantes » a atterri mardi soir sur la base aérienne de Nevatim, dans le sud d’Israël, a annoncé l’armée israélienne. Les États-Unis envoient des munitions et des intercepteurs pour reconstituer le système de défense aérienne Iron Dome sur lequel Israël s’appuie pour neutraliser les attaques à la roquette.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré au président américain Joe Biden que les atrocités du Hamas dépassaient celles de l’EI et qu’Israël était au début d’une « campagne puissante et prolongée ».
« L’ampleur de ce mal n’a fait qu’empirer », a déclaré Netanyahu, selon le bureau du Premier ministre.
Biden a abordé les attaques dans un discours prononcé mardi à la Maison Blanche, affirmant qu’Israël avait à la fois le « droit » et le « devoir » de répondre. Il a confirmé que des Américains faisaient partie des dizaines d’otages détenus par le Hamas et a déclaré qu’au moins 14 Américains avaient été tués.
Qualifiant les attaques du Hamas de « pur mal » qui ont rappelé de sombres souvenirs de « génocide et d’antisémitisme », Biden a promis que les États-Unis « se tiendraient aux côtés d’Israël ».
Conflit israélo-palestinien
Des dizaines de milliers de soldats israéliens, ainsi que d’importants équipements militaires, sont massés à la frontière avec Gaza, dont Israël s’est retiré en 2005 et que le Hamas contrôle depuis 2007.
L’ONU estime que près de 300 000 Palestiniens ont été déplacés à l’intérieur de Gaza, nombre d’entre eux se précipitant vers les écoles et les camps de réfugiés gérés par l’ONU pour se mettre à l’abri des bombardements israéliens.
Netanyahu a suggéré que les civils « quittent » la bande de 40 km, suscitant l’inquiétude de l’Égypte voisine. Les États-Unis discutent avec leurs alliés régionaux d’un passage sûr pour les civils, a déclaré mardi le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan, sans fournir de détails.
« Nous avons envoyé notre infanterie, nos soldats blindés, notre corps d’artillerie et de nombreux autres soldats de réserve », a déclaré Conricus, porte-parole de Tsahal. Leur mission « est de s’assurer qu’à la fin de cette guerre, le Hamas ne disposera pas de capacités militaires lui permettant de menacer ou de tuer des civils israéliens ».