Israël appelle à l’évacuation de la ville de Gaza


Jérusalem/New York/Tel Aviv (Reuters) – L’armée israélienne appelle à l’évacuation de la ville de Gaza en prévision d’une éventuelle offensive terrestre à venir.

Il a appelé vendredi matin la population civile à se déplacer vers le sud de la bande de Gaza dans les 24 heures. “Résidents de la ville de Gaza, pour votre propre sécurité et celle de vos familles, quittez la ville vers le sud et loin des terroristes du Hamas qui vous utilisent comme boucliers humains.” L’armée mènera d’importantes opérations dans la ville de Gaza dans les prochains jours. Les membres du Hamas se sont cachés dans la ville dans des tunnels sous les bâtiments et dans des bâtiments occupés par des civils. Les résidents n’ont pu revenir qu’une fois que cela a été annoncé. Plus d’un million de personnes sont concernées par l’appel à évacuer, soit environ la moitié des 2,3 millions d’habitants de la bande de Gaza.

Les Nations Unies, qui avaient été informées au préalable par Israël, considèrent qu’une telle évacuation est “impossible sans avoir des conséquences humanitaires dévastatrices”, comme l’a déclaré le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric. Une tragédie existante pourrait devenir une situation catastrophique. L’Agence des Nations Unies pour les secours palestiniens (UNRWA) a écrit sur X – anciennement Twitter – qu’elle déplaçait son centre d’opérations et son personnel international vers le sud de la bande de Gaza. Il a appelé les autorités israéliennes à protéger tous les civils dans les abris de l’UNRWA, y compris les écoles.

Un représentant du groupe islamique radical Hamas a qualifié l’appel d’Israël de « fausse propagande » destinée à semer la confusion parmi les citoyens. Il a exhorté les habitants à ne pas se laisser prendre au piège.

Après les attaques du Hamas contre Israël le week-end dernier, qui ont fait plus de 1 300 morts parmi les Israéliens, Israël riposte et veut détruire le Hamas. Depuis lors, le pays bombarde des cibles dans la bande de Gaza bouclée. Selon les autorités, plus de 1 500 Palestiniens ont été tués dans cette bande côtière densément peuplée.

Une offensive terrestre d’Israël comporterait des risques élevés, dans la mesure où de nombreux Israéliens ont été emmenés à Gaza comme otages par le Hamas. Vendredi soir, l’armée israélienne a annoncé avoir attaqué 750 cibles militaires dans la partie nord de la zone côtière palestinienne. Il s’agissait notamment de tunnels du Hamas, d’installations militaires, de maisons de membres de haut rang du Hamas et de dépôts d’armes.

DES CENTAINES DE MILLIERS DÉJÀ FUIT

Le bouclage de la bande de Gaza par Israël aggrave la situation humanitaire. Selon les Nations Unies, plus de 400 000 personnes ont fui leurs foyers dans la bande de Gaza depuis le début des représailles israéliennes. Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a déclaré que 23 travailleurs humanitaires avaient été tués.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a averti que les générateurs d’urgence des hôpitaux de Gaza pourraient tomber à court de carburant en quelques heures. Selon le Programme alimentaire mondial des Nations Unies, la nourriture et l’eau potable sont également très rares. « La misère humaine causée par cette escalade est odieuse et j’appelle les deux parties à réduire les souffrances des civils », a déclaré Fabrizio Carboni, directeur régional du CICR.

(Rapport d’Henriette Chacar, Michelle Nichols, Humeyra Pamukv, écrit par Myria Mildenberger ; édité par Christian Rüttger ; Si vous avez des questions, veuillez contacter notre équipe éditoriale à [email protected] (pour la politique et l’économie) ou à Francfort. newsroom@thomsonreuters .com (pour les entreprises et les marchés).)



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