Intérim : 100 000 emplois pour les syndicats et les entreprises en fin d’année


Pour les travailleurs embauchés à durée indéterminée par des agences d’emploi, la limite d’utilisation pendant 24 mois dans la même entreprise passe du 30 septembre au 31 décembre 2022. La prolongation de trois mois contenue dans le décret législatif Ter voté en commission du budget au Sénat – l’amendement a été reformulée par une majorité qui comprend Pd, M5S et Fi -, laisse les syndicats et les associations patronales du secteur insatisfaits, qui pressaient de dépasser définitivement le délai de 24 mois, inquiets pour les 100 000 emplois menacés par chiffre d’affaires.

Le va-et-vient des délais

Si l’on prend du recul, une série d’actes législatifs contradictoires ont progressivement avancé l’échéance, introduisant une incertitude sur l’emploi futur des travailleurs et les projets des entreprises. Suite à la conversion en loi du cd. “Décret dignité”, en juillet 2018, le ministère du Travail a précisé par une circulaire qu’en cas d’emploi permanent de travailleurs intérimaires par des agences d’emploi, les limites identifiées par le décret (durée, motif, etc.) ne trouvaient pas application . Puis, avec la loi de conversion du décret d’août 2020, l’entrée en vigueur a été limitée au 31 décembre 2021. L’an dernier, une modification introduite par la loi de conversion du décret fiscal a fixé un nouveau délai au 30 septembre 2022.

Les syndicats : favoriser la continuité de l’emploi

Les syndicats Felsa-Cisl, Nidil-Cgil et Uiltemp ont tiré la sonnette d’alarme sur le risque de « remplacer 100 000 travailleurs permanents par le même nombre de contrats temporaires », réclamant « l’approbation de mesures favorisant la continuité de l’emploi ». Aux inquiétudes des entreprises et des syndicats, compte tenu de l’échéance de septembre 2022, une table avait été mise en place au ministère du Travail, à l’initiative de la sous-secrétaire Tiziana Nisini (Lega), envisageant le dépassement du délai. Nous arrivons ainsi au Dl Sostegni Ter qui, après une formulation initiale qui a définitivement dépassé le délai, avec la formulation définitivement approuvée par la Commission du budget du Sénat, a déplacé le délai au 31 décembre 2022. Ce sera le texte définitif, car il n’y a pas de possibilité concrète de modification puisque le décret doit être publié au Journal officiel d’ici le 28 mars, sous peine de déchéance.

Assolavoro: de cette manière, des contrats stables sont précarisés

Le commentaire d’Alessandro Ramazza, président d’Assolavoro, est sévère : « C’est un mauvais signal pour plusieurs raisons – argumente-t-il – car il s’agit de contrats précaires qui sont actuellement stables ; persévère à causer de l’incertitude à plus de 100 000 personnes ; les entreprises réorganisent déjà les plans et de nombreux travailleurs risquent de perdre un contrat à durée indéterminée en raison d’un problème qui n’existait pas, mais qui a été créé et maintenant renouvelé par le législateur ».



ttn-fr-11