"Interaction/23. Festival de danse contemporaine" à Turin du 23 mai au 10 juin ; "Révolution des veuves"à Mestre jusqu’au 26 novembre; "Muholi. Un activiste visuel" à Milan jusqu’au 30 juillet


RÉvolution de la veuve est l’exposition consacrée à un peintre d’une grande puissance expressive, l’un des plus représentatifs du courant informel, expérimentateur et témoin sensible avec son art des grands passages historiques, sociaux et culturels du XXe siècle. Le parcours de l’exposition propose quelques-unes de ses œuvres les plus célèbres, telles que Journal partisan, Qui brûle un livre brûle un homme, Prague 1968 et le circuit …en continu, interpénétrations/traductions ’87/’88.

Emilio Vedova, « Pour l’Espagne ’61-62 – 1/6 », 1961-62 (photo de Vittorio Pavan).

Révolution des veuves ouvre une voie inédite pour M9 qui, pour la première fois depuis son inauguration, il choisit l’art contemporain comme outil d’exploration et d’interprétation de l’histoire. L’événement lance un cycle d’expositions biennales, consacrées aux protagonistes de l’histoire de l’art avec un engagement civique élevé qui, en même temps, ont révolutionné les arts en changeant les règles et les canons avec des contributions originales et innovantes, comme Emilio Vedova, dont l’œuvre est interprète et témoin d’une actualité constante.

Emilio Vedova, « Journal d’un partisan 1945 – 3 (Mort d’un partisan) », 1945. Peinture à la détrempe et à l’encre sur papier toilé (photo de Vittorio Pavan).

«Vedova est une contemporaine qui nous inspire toujours – affirme la commissaire de l’exposition, Gabriella Belli – dans la vie comme dans l’art il a uni éthique et esthétique, placé l’homme au centre de sa spéculation, comme réverbération des constellations infinies de l’univers, révolutionné la peinture avec une voie très originale , reconnu depuis les années cinquante
par les plus hautes autorités de la critique internationale, mené avec passion l’enseignement des jeunes, à qui il a confié des idées nouvelles, des responsabilités et de l’espoir. Un artiste qui se pose encore des questions aujourd’hui, aux côtés du meilleur de notre temps».

INFO: Mestre, M9-Museo del Novecento, jusqu’au 26 novembre.
M9museum.it

Le langage du corps

Les voix et les langues les plus variées et innovantes, italiennes et étrangères, se rencontrent à Interaction/23. Festival de danse contemporaine.

25 spectacles programmés en format long et court pour 7 premières nationales, utilisant 4 salles et 4 espaces multidisciplinaires, qui de par leur spécificité favorisent des situations stimulantes pour les chorégraphes invités. 14 entreprises italiennesavec des réalités établies et des propositions jeunes sur lesquelles poser votre regard pour la première fois, qu’ils rejoindront 9 sociétés internationales dont 2 non européennes.

« Somos » interprété par Carla Cervantes Caro et Sandra Egido Ibañez (photo de Monica Figueras).

Parallèlement à une importante programmation théâtrale, le festival propose une importante section généralisée de programmation extérieure ou in situ afin d’intercepter de nouveaux publics et augmenter l’offre culturelle destinée aux citoyens, même dans les endroits « inconfortables » de la ville, en prévoyant une partie du festival dans des espaces multidisciplinaires des zones périphériques.

Parmi les spectacles à ne pas manquer, Somos des Espagnols Lookthingsdifferent, Soirée d’Études par le Belge Cassiel Gaube, Réserve moi la dernière danse de Alessandro Sciarroni et Abbondanza/Bertoni avec Les fumeurs de moutons.

« Soirée d’Études » de Cassiel Gaube sur scène le 6 juin (photo Panagiotis Maidis).

INFO: Turin, divers lieux, du 23 mai au 10 juin.
mosaïquedanza.it

L’activiste de la noirceur

artiste sud-africain Zanele Muholil’une des voix les plus intéressantes du Visual Activism, a fait de son art un instrument de dénonciation sociale, ses œuvres sont un moyen d’affirmer la nécessité d’exister, la dignité et le respect auxquels tout être humain a droit malgré sa race, et du genre auquel il s’identifie.

Ça le prouve Muholi. Un activiste visuelune importante exposition où en une soixantaine de clichés en noir et blanc – dont de nombreux autoportraits – à fort impact et valeur symbolique, fruit d’expériences personnelles, traite de questions telles que le racisme, le féminisme, la politique sexuelle.

Sonnyama Ngonyamalittéralement « Je vous salue Lionne Noire », est la proclamation sociale et politique de Muholi, dans lequel l’artiste signe une série d’autoportraits qui mettent en scène, dans leur composition, une véritable dénonciation, à laquelle l’artiste prête elle-même son corps. Son but est de lever les barrières, de repenser l’histoire, d’encourager à être soi, et d’utiliser des outils artistiques comme l’appareil photo comme armes pour s’affirmer, et se battre.

INFO: Milan, Mudec, jusqu’au 30 juillet.
24orecultura.com

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