Inter, quel dérapage : Sassuolo gagne à San Siro et Milan rattrape Inzaghi au sommet

Les buts de Bajrami et Berardi ont plongé les Nerazzurri vers leur première défaite de la saison. Le but inutile de Dumfries a donné l’avantage à l’Inter

Andrea Ramazzotti

Le joueur de l’Inter Berardi inflige la première défaite de la saison à son équipe favorite et mène Sassuolo à l’exploit à San Siro. Quatre jours après la Juventus, Dionisi fait une autre victime illustre et remporte sa troisième victoire lors des quatre derniers tours, améliorant ainsi considérablement le classement. Une grande partie du mérite revient au numéro 10 calabrais, son huitième but en carrière contre les Nerazzurri, qui ont été atteints au sommet par le raider de l’AC Milan à Cagliari. Cette fois, les vice-champions d’Europe ont épuisé leurs batteries et leurs idées troubles, alors les Émiliens bien placés sur le terrain le soulignent en remportant à juste titre les trois points. Pas de sixième victoire consécutive pour Lautaro et ses coéquipiers : la séquence de Conte (2019-20) et celle de Herrera (1966-67) restent inaccessibles et en vue du match de samedi soir à Salerne à Pinetina, ils devront réfléchir au retour subi. Cela n’était jamais arrivé jusqu’à présent : un signal d’alarme qui ne devrait pas passer inaperçu pour ceux qui visent le scudetto et la deuxième étoile.

DUMFRIES-BUT

Inzaghi limite d’abord le turnover et par rapport au onze victorieux d’Empoli il remplace Dumfries par Pavard et Barella par Frattesi, mais aussi Dionisi, fraîchement sorti du 4-2 à la Signora, n’effectue que deux rotations : Conseils pour Cragno entre les poteaux et Viti pour Tressoldi au cœur de la défense. L’Inter a commencé par garder le ballon, chercher la bonne ouverture et récupérer les corners, mais le premier danger est venu lorsque Thuram a attaqué en profondeur et a brûlé Viti : Lautaro n’a pas pu transformer le centre dans le filet. Sassuolo a eu un peu de mal à entrer dans le match, mais ensuite, en augmentant la pression et en limitant la liberté de Calhanoglu pour s’installer avec Bajrami, ils ont ralenti l’élan de l’Inter, souvent contraint de s’installer avec Darmian. Le match devient plus équilibré et, comme face à la Juve, les Émiliens acceptent que leurs adversaires gardent le ballon. Cela ne les empêche pas d’arriver à la (haute) conclusion avec Laurienté à la 16e minute et de manière générale de bien contrôler les espaces. Les Nerazzurri s’illuminent surtout lorsque Thuram utilise le dribble ou se lance à toute vitesse. Ce n’est pas un hasard si les deux occasions les plus dangereuses viennent de la droite, sur un centre de Dumfries, l’ancien joueur de Mönchengladbach ne parvenant pas à trouver le moyen de marquer. Sassuolo répond avec une talonnade de Berardi qui libère le tir du pied droit de Toljan : Sommer réalise un bel arrêt qui se répète sur Bajrami à la 45e minute. Lorsque Di Bello élève le score pour signaler le temps additionnel (2′), pour la première fois depuis le début de la saison, l’Inter semble destiné à terminer la première mi-temps sans aucun tir cadré et, au contraire, avec la défense adverse alignée, Dumfries invente un dribble sur Viti (non aidé par Viña) et marque le 1-0 du pied gauche. Avant de rentrer aux vestiaires, une nouvelle intervention décisive de Sommer s’impose pour stopper Bajrami suite à une fausse passe en retrait de Calhanoglu.

CHIFFRE D’AFFAIRES SASSUOLO

La seconde mi-temps commence avec Pedersen remplaçant Viña et avec Erlic qui dirige le centre de Berardi pour avaler une occasion sensationnelle. C’est le prélude à l’égalisation qui se concrétise deux minutes plus tard : Berardi remplace Bajrami et le tir du pied droit de Sommer touche son poteau. Mauvaise erreur qui change l’inertie du challenge. L’Inter ressent le pincement et, quelques instants après le double remplacement de Dionisi (Tressoldi à la place de Viti et Castillejo à la place de Bajrami), Berardi invente un but pour son équipe, d’un spectaculaire tir du gauche depuis l’extérieur de la surface. Le dépassement de Neroverde était mérité car l’Inter restait aux vestiaires. Inzaghi l’a bien compris et procède à quatre changements à la fois : Thuram, Mkhitaryan, Dimarco et Bastoni absents, Sanchez, Frattesi, Carlos Augusto et De Vrij entrants. C’est un turnover retardé, pour essayer de redonner des forces à l’équipe, mais les mouvements laissent perplexes. Parce que l’entraîneur de Plaisance, malgré le désavantage, ne passe pas au 3-4-1-2 et parce qu’il n’a plus d’attaquants sur le banc, à l’exception de Primavera Sarr. Advice enregistre le résultat de sortie sur Frattesi, mais ce n’est qu’un flash. Sassuolo tient bien le terrain et ne parvient pas non plus à marquer trois buts. Inzaghi fait ses débuts avec Klaassen, en le plaçant derrière les attaquants Sánchez et Lautaro, pour tenter l’attaque finale, mais le choix se fait tardivement, à 5′ de la quatre-vingt-dixième. Sommer sauve à nouveau Laurienté, tandis que l’Inter, bien qu’il se soit jeté en avant, n’est jamais près de porter le score à 2-2, sauf avec un tir de Lautaro, à côté. Sassuolo s’est imposé à juste titre, n’ayant plus gagné les trois points à l’extérieur depuis le 12 mars (4-3 à l’Olimpico des Giallorossi).





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