Inter, les mains des ultras dans les formations : « En 10 tu mets deux attaquants ». Le marché est également à l’honneur


Les documents mettaient en évidence des conversations visant à imposer sa volonté avec Inzaghi. Qu’il refuserait toujours une réunion

Lorenzo Cascini

5 octobre – 7h31 -MILAN

Non seulement la surtaxe sur la vente des billets, la gestion du stationnement, les bagarres et les affrontements, mais aussi le désir d’avoir son mot à dire sur la formation de l’équipe et la manière de jouer. C’est ce qui ressort de l’ordonnance ultras, qui a conduit lundi dernier à l’arrestation de 19 dirigeants en tête des rangs de l’Inter et de Milan.

La volonté des ultras

Nous parlons ici des Nerazzurri. D’après ce que l’on peut lire dans les documents, les événements remontent au début de l’année 2023 : l’Inter est en difficulté en championnat, en difficulté et pas convaincant, tant du point de vue de son jeu que de son attitude. Il y aurait donc eu – de la part des dirigeants des supporters organisés de l’Inter – l’objectif de prendre position, voire d’en discuter avec Inzaghi lui-même. L’intention des ultras semble claire. « Pas agressif, mais je lui dis : ‘Monsieur, je veux te dire quelque chose… te voilà à Milan, tu n’es pas en province… Je suis désolé mais tu dois commencer à montrer ton garra un instant' ». Ferdico devrait alors aussi s’opposer à la tactique : « Je dis ce que j’ai à lui dire… vous voilà à Milan… quand vous êtes 10 vous mettez deux attaquants… vous laissez 2 attaquants.. . vous vous souvenez de Berlusconi… ». Cependant, la réunion n’aura jamais lieu. D’après ce que nous lisons dans les journaux, c’est Marotta qui a exprimé son désir de ne pas laisser arriver les ultras à Appiano, à cause de l’attention et des caméras. Cependant, un échange audio s’ensuivra entre les exposants de la courbe (en l’occurrence Nepi) et le coach : « Monsieur, nous aimerions juste faire un carré. Mais nous devons vous parler en personne. Inzaghi aurait cependant passé sous silence la rencontre : « J’attends que mon père aille à Plaisance ». L’échange se terminerait ensuite par un échange de paroles entre Nepi et Ferdico. « Ne soyez pas trop agressif avec l’entraîneur. Sinon il répond : pourquoi ne viens-tu pas être le coach ? ». « Parce qu’il a eu la chance de le faire… dans la vie, je suis devenu gestionnaire de courbe – répond Ferdico – je lui dirai s’il veut gérer la courbe… ».

Tactiques et marché

Selon les enquêteurs, le leader ultra ferait référence à la volonté de la direction de la courbe d’aborder également des questions techniques, tactiques et de marché. Comme cela s’est produit avec Skriniar, que les dirigeants ont rencontré dans un pub proche du stade, loin des photographes et de la presse. « Il s’en va à 100%, tu as vu comme sa voix tremblait ? ». Ce sera le rapport fait par les deux hommes à Andrea Beretta, chef du Nord, à la fin de la réunion. Et encore : « Il n’y a pas de fonds (c’est-à-dire d’argent) pour le renouvellement… mais ils l’ont vendu, et Bremer n’est pas arrivé ». Et puis sur une éventuelle destination future : « Ces Arabes ? Hein, c’est une blague ». celui-ci dure depuis trop longtemps. »

problème de billet

Il y aura ensuite un appel téléphonique avec Inzaghi, mais il ne sera plus lié à des questions tactiques ou d’entraînement, mais à la délivrance des billets. Selon la reconstitution du juge d’instruction Santoro, l’appel téléphonique remonte au 26 mai 2023, avant la finale à Istanbul. Ferdico parle au téléphone avec Inzaghi. L’entraîneur n’a pas apprécié la décision des supporters organisés de ne pas soutenir l’équipe lors de la finale de la Coupe d’Italie quelques jours plus tôt, un choix fait par le Nord pour contester le choix initial du club de ne pas donner aux ultras le nombre de billets pour la finale à Istanbul qu’ils attendaient. L’entraîneur raconte à Ferdico : « J’ai lu le message selon lequel la courbe ne chante pas en finale… Je me suis mis en colère… dans le sens… pas contre toi… contre le club », dit Inzaghi, qui rapporte ayant dit à cette occasion à l’entreprise qu' »il reste 4 heures… essayez de réparer ce truc car ça n’existe pas… » La grève ne durera que les premières minutes. Tout est résolu. Mais Ferdico, en réponse, aurait demandé à Inzaghi de parler avec le club pour garantir plus de billets pour la courbe. « Je vais vous faire court, monsieur… ils nous ont donné 1 000 tickets… nous avons fait le calcul… il nous en faut 200 de plus pour être calme… ». « Je parle avec Ferri, avec Zanetti, avec Marotta – Inzaghi répondit – Je leur parlerai… puis je te dirai quelque chose… Je leur dirai… que je t’ai parlé et que tu avais déjà parlé à Ferri et Marco, je « Je vais agir et voir ce qu’ils me disent ». L’objectif d’Istanbul sera atteint.





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